AU DIABLE, AVEC SYMPATHIE
Version française – AU DIABLE, AVEC SYMPATHIE – Marco Valdo M.I. – 2012
LE SIGNE DU DIABLE
Tiens, rien que pour toi, encore une apparition... Non, ce n'est pas une commande... C'est Ferré qui reçut une commande du Diable... et qui disait : « Une commande du Diable, mon Dieu, ça change... » . Ici, c'est juste une conséquence de ce Diable de Brel...
Dis-moi, Marco Valdo M.I., pourquoi commencer par parler de Ferré et de Brel à propos des Rolling Stones... Pourquoi ?
Mais tout simplement pour ceci que le Diable tout comme la culture est partout, va et vient de partout, sème partout et pousse ensuite partout et que non seulement, les Rolling Stones sont postérieurs à Léo et Jacques, mais qu'ils s'insèrent dans une évocation culturelle qui de l'avis de Mick Jagger lui-même est française... « In a 1995 interview with Rolling Stone, Jagger said, "I think that was taken from an old idea of Baudelaire's, I think, but I could be wrong. Sometimes when I look at my Baudelaire books, I can't see it in there. But it was an idea I got from French writing. ... Additionally, the song has some similarities to Mikhail Bulgakov's novel The Master and Margarita. » Donc, traduisons : « Je pensais que j'avais pris une vieille idée de Baudelaire; je pensais, mais je me trompais. Des fois, je cherche dans mes livres de Baudelaire, je ne peux l'y trouver. Mais c'était une idée que j'avais trouvé dans des écrits français... De plus, la chanson a des similarités avec le roman de Mikhaïl Afanassievitch Boulgakov [http://fr.wikipedia.org/wiki/Mikha%C3%AFl_Boulgakov] : « Le Maître et Marguerite ». Fin de la traduction. Mais tout aussi évidemment, on ne peut mettre hors jeu Goethe et son Faust, ni l'obsession de l'Inquisition, d'Ignace de Loyola et de l’Église, de voir le diable partout... Jusque sur les parties les plus intimes du corps des femmes... comme le montre Clovis Trouille, peintre picard et révolté et encore, c'est meilleur et en anglais [http://weimarart.blogspot.be/2010/11/clovis-trouille-angel-of-bad-taste.html]... Il serait trop long de parcourir la peinture de Clovis Trouille pour montrer en plus son antimilitarisme, son anticolonialisme... qui justifieraient la présence de ce peintre dans les CCG...
Mais il est question de chansons, dit Lucien Lane.
Certes. Il est question aussi de troubadours... C'est pourquoi je me suis donné le plaisir de traduire l'horrible anglais : Oh yeah ! Par le très médiéval et très élégant : Oyez. Cependant, j'ai comme l'impression que Clovis Trouille pourrait être lui aussi l'inspirateur des Rolling Stones... En Somme, La Fère n'est pas si loin de l'Angleterre... Ni la Trouille de la Haine... Quant aux assassins de tzar, je te conseille d'aller revoir l’histoire du perroquet dans Les Manguiers de Bangalore.
Le Diable est un bon diable, tout compte fait. Saluons-le encore une fois... Pas sûr d’ailleurs qu'il se réjouisse de cette Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres... C'est qu'on dit tant de choses malveillantes à son égard... Mais ce sont des propos malveillants émanant de religieux... Le Diable est un brave zig comme le conclut Boris Vian :
« Et puis on est descendu chez Satan
Alors, crois-moi, tissons le linceul et le suaire de ce vieux monde hanté par les ecclésiastiques, les noirs corbeaux, les inquisiteurs, les bourreaux, les exorcistes et définitivement, cacochyme.
(Heureusement !)
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Permettez, je vous prie, que je me présente
Je suis un homme à l'aise et de bon goût
J'ai été parti pendant tant de temps
J'ai volé l'âme et la foi à beaucoup
Et j'étais là quand Jésus Christ
Eut son moment de doute et de peine
M'assurer que Pilate
Lave ses mains et scelle son destin.
Enchanté de vous connaître
Vous devinerez mon nom, j'espère
Mais ce qui vous trouble
C'est la nature de mon jeu.
Je rodais autour de Saint-Pétersbourg
Quand je vis le temps venu du changement
Je tuai le tzar et ses ministres
Anastasie hurla vainement
Je pris un tank
De général, je pris le rang
Alors que la blitzkrieg s'enfuriait
Et que les corps puaient.
Enchanté de vous connaître
Vous devinerez mon nom, j'espère, oyez
Mais ce qui vous trouble
C'est la nature de mon jeu, oyez
J'étais en joie
Tandis que vos reines et vos rois
Se battirent dix décennies
Pour des dieux qu'ils créaient
Je criais
« Qui a tué les Kennedys ? »
Alors que c'était vous et moi.
Permettez, je vous prie, de me présenter
Je suis un homme à l'aise et de bon goût
Et je posai des pièges pour les troubadours
Qu'on tua avant qu'ils n'atteignent Bombay
Enchanté de vous connaître
Vous devinerez mon nom, j'espère, oyez
Mais ce qui vous trouble
C'est la nature de mon jeu, oyez
Enchanté de vous connaître
Vous devinerez mon nom, j'espère, oyez
Mais ce qui vous trouble
C'est la nature de mon jeu, oyez
Tout comme tout flic est un criminel
Et tous les saints des coupables
Comme les têtes des derrières
Appelez-moi Lucifer
Enchanté de vous connaître
Vous devinerez mon nom, j'espère, oyez
Mais ce qui vous trouble
C'est la nature de mon jeu, oyez
Oh, qui
Dis-moi, bébé
Quel est mon nom
Oh, qui
Dis-moi, bébé
Quel est mon nom...
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