LA CATHOLICADE DE LA SEMAINE 23 juin 2014

LA CATHOLICADE DE LA SEMAINE

23 juin 2014

DERNIÈRES NOUVELLES DU CATHOLAND

LE VAINQUEUR : Mas­si­mo Bi­ton­ci

Version française des Dernières Nouvelles de l'UAAR – Union des Athées, Agnostiques et Rationalistes. (16 juin 2014) - http://asinonuovo.blogspot.be/2014/06/la-catholicade-de-la-semaine-23-juin.html

Texte italien : http://www.uaar.it/news/2014/06/23/clericalata-della-settimana-25-massimo-bitonci/

Précepte

Italiens, encore un effort pour devenir laïques !

Juste une petite note de terminologie pour expliquer le choix du mot « catholicade », comme traduction du mot italien de « clericalata ». À première vue, puisque le mot n'existe pas en langue française, il eût été plus judicieux de créer un néologisme à partir de la racine utilisée en italien, ce qui aurait donné : « cléricalade » et en effet, c'eût pu être très bien. Mais... c'eût aussi passer à côté de « la spécificité » italienne, à savoir que le pays et la population italienne sont depuis l'époque mussolinienne, dans un étrange mariage de l'Église et de l'État, mis sous l'empire catholique.

Dès lors, sauf à vouloir noyer le poisson et mettre sous le boisseau cette véritable captation, il nous est apparu que le mot « catholicade » rendrait mieux compte de la réalité de ces petits (et grands) faits.

Jusqu'à présent, le traducteur lisait avec le sourire ces catholicades recensées par les amis de l'UAAR, mais chemin de croix faisant, il s'est aperçu qu'elles décrivaient particulièrement bien une certaine ambiance, caractéristique des pays en proie à une « théocratite » et singulièrement, l'Italie, victime de la forme particulière de cette endémie qu'est la catholite. En fait, l'Italie souffre de « catholite aiguë ».

On publiera donc des catholicades au gré de nos disponibilités de temps. Mais revenons à la rubrique de l'UAAR.

Chaque semaine nous publions un petit dossier consacré à l'affirmation ou à l'acte le plus clérical de la semaine accompli par des représentants d'institutions ou de fonctions publiques. La rédaction est consciente que la tâche de trouver la catholicade qui mérite le prix est une entreprise ardue, vu le grand nombre de candidats, mais elle s'engage à fournir même dans ce cas un service à la hauteur des attentes de ses lecteurs. Au contraire, elle remercie en avance ceux qui signaleront d'éventuelles « perles ».

PREMIER PRIX DE CETTE SEMAINE :

LA CATHOLICADE DE LA SEMAINE EST CELLE

DE MAS­SI­MO BI­TON­CI , MAIRE DE PADOUE

Le néo-maire de Padoue Massimo Bitonci (Ligue Nord), après avoir promis d'être « le maire de tous » a commencé à célébrer sa victoire par trois pèlerinages, est intervenu lors de la procession pour Sant'Antonio en demandant l'intercession du saint et a délégué « l'assessoeur » Alessandra Brunetti aux « rapports avec le monde religieux »
En 2009, en commentant l'initiative juridique d'une membre de l'Uaar contre la présence du crucifix dans les édifices publics, il demanda « de révoquer la résidence à la famille italo-finlandese qui a infligé une telle blessure à la civilisation catholique », en ajoutant que « si ces messieurs devaient passer par Citadella, ils pourraient trouver leurs gueules placardées aux murs avec la mention « wanted » ».

Avant de commenter les exploits du néo-maire de Padoue, on se penchera un instant sur son passé, tel qu'il fut déjà évoqué dans une chronique complémentaire, que nous reprenons en substance :

MASSIMO BITONCI, LE CROISÉ CRUCIFIÉ

Cela n'arrive pas souvent, mais il arrive, que le « vainqueur » d'une Catholicade persiste. Orgueilleux de sa prouesse, il estime que, tout bien considéré, on peut faire encore mieux. Nous sommes au-delà des réactions cléricalo-pavloviennes de la plus grande partie des politiciens italiens : ici, il y met de soi, il emploie sa matière grise. Même si c'est à des fins de beaucoup discutables.

L'ex-maire de Citadelle et ex-chef de groupe au Sénat pour la Ligue n'est pas donc un novice : il possède un cursus honorum clérical digne de respect. C'est un christianiste prêt à tout, ou presque : face à la plainte (en justice) de la famille Albertin ( à laquelle il s'en était pris violemment), il se réfugia derrière son immunité parlementaire. Ce fut « Roma ladrona » [ littéralement : « Rome voleuse », slogan de la Ligue du Nord qui lui sauva la mise.

Avec des tels antécédents, sa nouvelle prouesse ne peut donc pas surprendre. Bitonci a joyeusement annoncé sur son réseau social : « Padoue : maintenant dans tous les édifices et les écoles un beau Crucifix obligatoire offert par la Commune ! ». Avec une malédiction annexe : « #Guaiachilotocca » « Gare à qui le touche ». La nouvelle Ligue ne semble pas donc beaucoup diverger de l'ancienne, qui distribuait des crucifix gratis et en voulait jusque sur le drapeau italien ; la différence, cette fois, est que le « crucifix pour tous », même pour qui n'est pas catholique, sera payé par la Commune, et donc même par ceux qui ne sont pas catholiques .

(Alors que le même Bitonci, lors de son intronisation comme Maire de Padoue, avait annoncé et surtout, promis urbi et orbi : «  "Sarà un'amministrazione francescana - ha promesso - Vedrete: non ci saranno spese inutili". - « Ce sera une adminisration franciscaine – Vous verrez : il n'y aura pas de dépenses inutiles …. » et vlan, parachutage massif de crucifix. Évidemment, en Catholand, cela peut sembler une dépense utile... Pour assommer les infidèles et les mécréants, peut-on supposer vu d'Europe.)

Bitonci est du reste sur la même longueur d'onde que Salvini, le Matteo [Renzi] à barbe, lui aussi récent vainqueur d'une catholicade pour avoir commenté sur Facebook le retrait d'un crucifix dans un bureau de vote de Noale (VE) en décrivant ce retrait comme une « FOLLIE. C'eût été moi, le Crucifix restait à sa place, et ce type, son bulletin de vote, il pouvait l'avaler ». C'est l'onde longue du parti : du dieu Pô au dieu imposé par la force à tous. Une icône ni laïque ni unanimement chrétienne, vu que sa présence dans les édifices publics ne plaît ni à qui ne croit pas, ni aux croyants pas chrétiens, et même pas aux protestants. Le crucifix, en soi, n'est pas gênant, précisons-le encore une fois ; il le devient quand il est un symbole partisan dans des espaces qui appartiennent à tous. C'est la même sensation qu'on eut à Adro (BS), lorsque le soleil des alpes leghiste fut employé pour décorer une école d'État. Suite à l'indignation du chef de l'État, ces symboles padaniens furent ôtés ; les crucifix, boulonnés aux murs pour éviter toute « tentation », apparemment non.

Le crucifix est donc élevé au rang de symbole de l'identitarisme padanien dans le silence complice des hiérarchies ecclésiastiques, qui n'ont rien à y objecter, et ne semblent pas éprouver de honte à voir leur symbole employé comme slogan par des énergumènes. Évidemment, le jeu continue à valoir la chandelle comme au temps de Constantin : in hoc signo vinces. Tant il est vrai que les politiciens passent, la religion avec son arsenal de symboles reste. »

Difficile à imaginer pareil comportement quand on ne vit pas en Catholand, un pays où l'ÉCAR – Église Catholique Apostolique et Romaine – est maîtresse dans tous les partis ou presque [ y en a-t-il un seul qui échappe à sa main-mise ? Et la main-mise de la sainte Mère vaut bien celle de ma sœur dans la culotte du zouave pontifical. Au fait, le zouave pontifical bénéficie-t-il aussi d'un trou dans sa culotte, semblable au trou de Lamoricière dans celui des zouaves des bat'd'Af], de sorte qu'en effet, il suffit de se rallier au crucifix et de l'agiter comme un petit drapeau pour bénéficier des bonnes grâces cléricales et devenir en quelque sorte « intouchable », comme le crucifix lui-même. En somme, en Catholand, le crucifix est une amulette porte-bonheur et (ap)porte-voix pour les politiciens.

Supposant que la plupart des Catholandiens ignorent tout du fameux crucifix de la cathédrale d'Amiens, tel qu'il apparaît dans le tableau de Clovis Trouille, intitulé « Le grand Poème d'Amiens », on leur en offre ici-même une photo et leur proposant de méditer sur sa signification profonde. En somme, ils y découvriront l'avis du Christ en ce qui concerne l'Église et le crucifix.

Ah, Ah !

Mentions spéciales :

LE GOUVERNEUR PAOLO DI LAURA FRATTURA (PD), QUI :

S'est félicité d'avoir mis à charge des pouvoirs et institutions publics les coûts de la visite du Pape dans la région. Et si l'on en croit la presse (et comment ne aps croire la presse du Catholand : tout le monde y est passé à la casserole pontificale.

Extrait de presse - interview du gouverneur.

« Sur les coûts prévus pour l'organisation de la journée, le président Frattura a mis en évidence ... l'optimisation de la dépense. '' Cet événement, j'en suis certain, coûtera aux caisses de la Région ... en impliquant la Protection civile du Molise, le Corps forestier de l'État, l'Arsiam, la Commune, la Sea, ... l'Université qui nous a offert structures et lieu pour la salle de presse... »

Mais enfin, tout cela est bien normal... En Catholand, tout, toutes et tous sont nécessairement et sans aucune objection possible au service et à la dévotion de l'Église catholique, de ses pompes et de ses œuvres pies. On se demande jusqu'où peut aller la servilité ? Réponse : « The sky is the limit »...

LE MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION, QUI :

Dans les questions pour la seconde épreuve de l'examen d'État, des techniciens des services sociaux, le ministère de l'Instruction — pour évoquer les problématiques des sans logis, des places de refuge et des services qui peuvent leur être fournis et des solutions concrètes à y porter — n'a pas trouvé de mieux que de citer uniquement un article dédié à l'aumône faite par le chef du protocole pontifical.

Extrait du document :

« Pendant que Francesco [ Francesco ? Non ce n'est pas mon petit-fils, c'est la Pape...] présidait le Chemin de Croix au Colosseo, l'aumônier du Pape, monsignor Konrad Krajewski, et monsignor Diego Ravelli, chef du protocole pontifical, se sont rendus dans les environs de Stazione

Termini, Santa Maria Maggiore e Ostiense pour porter aux sans logis une enveloppe avec les souhaits de Pâques du Pontife et une aide financière, constituée grâce au résultat de la vente des parchemins pour les Bénédictions [ version contemporaine des célèbres indulgences – un produit qui a fort bien marché, mais c'était avant Luther et l'effondrement des cours]. Dans les enveloppes avec les souhaits, à la grande joie et surprise, les clochards qui s'apprêtaient à passer la nuit à la porte ont trouvé des billets de banque de 50 euros » (« www.corriere.it » du 19 avril 2014).

« Une misère... C'est pas avec ça qu'on va pouvoir se payer un logement ! », a déclaré le chœur des clochards... D'autant plus que recevant des « enveloppes » (mazette), ils ont pensé tout de suite au miracle... Ils savaient qu'à Venise (par exemple), le patriarcat recevait des « enveloppes » et sans doute, bien d'autres dignitaires aussi. Il faut se rendre à l'évidence, se sont-ils dit : il y a les enveloppes des riches et les enveloppes des pauvres.

Enveloppe de pauvre ? Enveloppe de riche ? Enveloppe de Maire de Venise

Mais revenons à cet examen. En somme (c'est le cas de le dire ...), on aimerait voir les copies d'examen des « techniciens des services sociaux »... mais à tout le moins, ils ont dû se demander que répondre à pareille question : soit ils faisaient preuve de leurs capacités professionnelles (ce qui est le but avoué de l'examen) et se devaient de faire ressortir le caractère moyenâgeux, rétrograde, radin et quasiment, insultant pour les « sans logis » de cette farce pontificale et de démonter la manœuvre médiatique, apostolique et propagandiste de cette démarche ; soit ils se coulaient dans la peau des laudateurs les plus zélés de Francesco (le pape, pas mon petit-fils). Alors, comme on est en Catholand, que peut faire un candidat ? Soit, il se monte critique et prend le risque de rater l'examen, ce qui n'est encore rien, mais surtout, iol se dévoile et prend des risques à plus long terme... Il se ferme carrément bien des portes... Soit, , il joue le jeu de Dieu et entre de plain pieds dans le système de Catholand – qu'il le fasse sincèrement ou non, ça n'a strictement aucune importance. Il vaudrait même mieux qu'il l'ait fait par complaisance – c'est le pari de Pascal. 

Il est dur de vivre en Catholand quand on n'arrive pas à croire au pape et à ses pompes et qu'on veut être honnête et ne pas se trahir soi-même et ses convictions. Et pourtant, ça tourne !

LA COMMUNE DE LATINA, QUI :

après avoir promis et avoir approuvé la transcription d'un mariage gay célébré à l’étranger, est revenue sur sa promesse et ses propres actes sur la base de l'avis du Ministère qui considère cet acte d'état-civil comme « contraire à l'ordre public ».

Mariage gai

Extrait de presse :

LATINA - Rejetée à nouveau. Avec les mêmes raisons qu'il y a dix ans. Tout autre chose que ce qu'avait dit le maire Giovanni Di Giorgi après le vote du conseil communal qui ouvrait à la transcription des mariages parmi des personnes du même sexe. Rien à faire, Antonio Garullo et Mario Ottocento, mariés en Hollande il y a 12 ans, ne verront pas enregistré cet acte la communication officielle de l'état civil de la Commune est arrivé hier et comme en 2004 le mariage ne peut pas être transcrit parce que « contraire à l'ordre public ». … « C'est une pantomime - dit Garullo - sommes franchement déçus. Avec sa délibération d'avril, Latina avait fait un pas en avant, mais ce n'est évidemment pas le cas. Nous attendons maintenant le recours à la Cour européenne des droits de l'homme, on saura rapidement s'il est admissible ou non... ».

De tout ce qui précède, on peut dire et penser mille choses. Que le mariage pour tous ceux qui en veulent soit une évidence civilisationnelle, on ne peut valablement le contester. Dans le cas présent, le Conseil Communal de Latina avait nettement marqué qu'il entendait bien transcrire le mariage – déjà effectif depuis 12 ans et mariage qui s'était déroulé en Europe et même au cœur de l'Europe, pas dans on ne sait quelle île lointaine et improbable. Ce n'est pas la Commune de Latina qui rejette ce mariage, mais c'est le Ministre de l'Intérieur, qui refuse la décision de la Commune. La Commune, en l'occurrence ne peut que s'incliner, sauf à entrer dans un processus de résistance civile. Elle pourrait par exemple en s'appuyant sur la décision du Conseil acter le mariage – qui vaudrait d'ailleurs sur le territoire de la Commune – sur un registre strictement communal, qui vaudrait transcription au niveau national le jour où la loi ou une loi internationale ferait sauter le verrou catholique. On y viendra peut-être ! En fait, on doit y venir. En Catholand, le combat laïque devra sans doute en passer par là.

LE MAIRE SORTANT DE BARI MI­CHE­LE EMI­LIA­NO (PD) , QUI :

a offert une montre reçue du sultan d'Oman à la basilique de san Nicola, en demandant au saint la grâce et la protection pour la ville.

L'ex-Maire et le Père

C'est bien beau et très dans le ton de Catholand... Mais le maire en question – qui est P.D. comme quoi ils sont infiltrés partout – a commis en l'occurrence une faute déontologique. Car la montre en question, du fait qu'elle lui avait été remise quand il était maire, lui avait été donnée « es fonction » et dès lors, appartient à la Commune. Il ne pouvait en disposer... même pour faire des largesses épiscopales. On peut douter que la Commune s'en aille réclamer la chose, ni même qu'elle réclame un dédommagement au maire ou qu'elle dépose plainte contre lui... Ce serait très surprenant. Telle est l'ambiance de Catholand. Imaginons un instant qu'il l'ai donné, je ne sais pas moi, à l'imam de la mosquée la plus proche – ce qui serait bien le mieux à faire, vu la provenance de la montre en question – et qu'il lui aurait demandé les grâces et la protection d'Allah pour la ville... Avec la même candide publicité dans la presse... Aurait-il rencontré la même bonasserie pour son geste généreux ?

LES SÉNATEURS MAURIZIO SACCONI ET NICO D'ASCOLA (NCD) QUI :

le premier cité a déposé une proposition de loi portant « Dispositions en matière d'unions civiles », qui a obtenu le consentement du quotidien des évêques Avenir, car « elle précise avec clarté, en prémisse, l'unicité de la famille fondée sur le mariage et agit seulement sur le terrain des droits et des devoirs réciproques du cohabitant « dans un cadre purement privé ». Le sénateur Nico D'Ascola (Ncd) est à son tour intervenu contre le projet de loi du Pd en le définissant comme « le prélude au mariage et aux adoptions pour les couples gay ».

Catholand mobilise

L'approbation des évêques, voilà ce qui compte en Catholand et c'est un puissant lobby que celui-là. Alors quand on veut un avenir... On caresse « Le souverain pontife avecque, les évêques, les archevêques »  dans le sens du poil. Qui nous « font un fameux chantier ». L'Église catholique (entre autres...) tire par tous les bouts pour « défendre la famille » que personne n'attaque et qui de plus est en voie d'extension à de nouvelles formes qui mettraient fin à des siècles et des siècles de mépris et de dédain à l'égard d'une grande partie des humains vivants. Mais en Catholand comme ailleurs, ce sont là des escarmouches d'arrière-garde. Voyons, Messeigneurs, ne vous trompez pas encore une fois de millénaire...

L'EX CONSEILLER PD AN­DREA DE PA­SQUA­LE (comme on dit : renziano – tendance Renzi) QUI :

a critiqué Cgil (syndicat italien équivalent à la FGTB) pour avoir organisé un sit-in en faveur des femmes et contre les fréquentes manifestations antiavortement à l'hôpital sant'Orsola de Bologne.

Un hôpital doit rester laïque
et en italien,
Un ospedale deve restare laico

Disons d'abord pour situer le débat qu'à Bologne depuis 1999, un groupe de grenouilles de bénitier se répand en prières larmoyantes dans la clinique où ont lieu les avortements, alias « interruptions volontaires de grossesse. Mais là comme ailleurs, il ne faut pas avoir peur des mots, ni d'affirmer l'intangibilité des voies de liberté ; la clarté des propos et des actes est aux antipodes de Catholand, évidemment ! En outre, ces commandos calotins affichent leurs intolérances par des pancartes... Le tout destiné à faire mal à des personnes déjà dans la douleur. On ne tire pas sur les ambulances que diable... Sauf certains : les fascistes et les nazis, par exemple... On se souvient ici d'un temps où les « bonnes sœurs » revenant du Congo devaient subir ce genre d'intervention et curieusement, là, il n'y avait pas de groupes de prières et de pancartes méprisantes... Les voix du Seigneur ne sont en effet pas impartiales.

Alors, les femmes de Bologne, les vraies, celles qui parfois avortent, parfois accouchent, élèvent tant bien que mal leurs enfants, travaillent, sont chômeuses... ont décidé d'organiser elles aussi leur présence sur place... C'est de l'auto-défense – tardive, mais quand même et c'est cette prise en mains de leurs affaires par les femmes elles-mêmes qui ne plaît pas en Catholand. Et qu'une organisation syndicale les soutienne ne passe pas non plus... Mais enfin, à quoi peut bien servir une organisation syndicale qui ne défend pas ses membres ?