Version
française – Progressio populorum – Marco Valdo M.I. – 2008
Paroles :
Piero Nissim et Piero Bozzi
VALSE UNITAIRE ! |
Cette
chanson au titre latin est directement inspirée – enfin, si l'on
peut dire – de l'encyclique au titre inversé, mais tout aussi
latin : Populorum Progressio que le pape de l'époque Paul VI avait
rendue publique le 26 mars 1967. En ce temps-là, l'Église
commençait à se vouloir “progressiste” (mais si, mais si...) et
le pape dissertait aimablement sur le déséquilibre entre les pays
riches et les pays pauvres, entre les peuples “développés” et
les peuples sous-développés. Les bonnes intentions proclamées par
le pape à la face du monde en restèrent là. Le Cardinal Spellman
bénit les bombes américaines sur le Vietnam. L'Enfer est pavé de
bonnes intentions. La théologie de la Libération naissait et allait
connaître un essor remarquable avant d'être contrebattue par ses
propres hiérarchies et de pleurer ses chantres assassinés – Qui
aime bien, châtie bien. L'Église pratiquait comme toujours
l'éternelle procession d'Echternach, célèbre pour sa démarche
progressive trois pas en avant, deux pas en arrière; revue
actuellement en une démarche plus conforme à la politique romaine
et vaticane (remettant sempiternellement L'Église au milieu du
village...): deux pas à gauche, deux pas à droite – ainsi on ne
prend même plus le risque de progresser.
Chanson
des plus prophétiques cependant annonçant les communistes
reconvertis en démocrates, effeuillant la marguerite tout en
récitant un rosaire d'enfer. Pour ceux à qui la chose aurait
échappé, je rappelle que les ex-communistes italiens, initiés au
compromis historique (enfin, ce qui reste de cette considérable
troupe – après s'être reposés sous le Chêne et puis sous
l'Olivier) sont maintenant regroupés sous l'étiquette du grand P.D.
et y ont retrouvé les ex-D.C. - du moins la variante centriste –
qui vivaient sous l'apparence de la Marguerite. (Voix ) VALSE
UNITAIRE !
Mais
comme disait Voltaire : “La caque sent toujours le hareng”,
signifiant par là que l'Infâme (c'est-à-dire l'Église Catholique
Apostolique et Romaine – et en la traitant ainsi, il était bien
plus poli que Théodore de Bèze qui disait : "Catin,
archicatin qui écarte les jambes sous tous les arbres..." ;
c'est ainsi que, vers 1550, Théodore de Bèze qualifie l'institution
qu'il appelle également " notre sainte Mère putain, l'Église
de Rome" ) est et reste l'Infâme car telle est sa nature, et
qu'il lui est consubstantiel (non, ce n'est pas un vilain mot...)
d'être du côté des riches et des puissants dans la
guerre de cent mille ans.
Rappelons
ici que
Jean Meslier, curé d'Etrépigny, dénonçait déjà lui aussi la
collusion romaine et appelait le peuple à la résistance contre
l'Église et sa manipulation de la marionnette divine.
Ora
e sempre : Resistenza !
Ainsi
parlait Marco Valdo M.I.
Progressio
populorum
Adieu
à la théocratie
L'Église
s'est vouée
À
la démocratie.
Mais
le cardinal Spellman
Prélat
assez ardent
Priant
pour les bombes sur le Vietnam
A
découvert trop tôt le jeu
Progressio
populorum
Vive
la ligne verte
Tant
qu'on fait l'amour
L'Église
ne perd rien
Et
pour les longs cheveux
La
barbe et les yeux bleus
N'ergotons
pas, en son temps
Jésus
les avait également.
Progressio
populorum
La
pilule est acceptée
L'église
progressiste
S'est
prononcée
La
pilule convient bien
Pour
tous ces pays
De
l'Afrique et de l'Asie
Ainsi
des Chinois, il en naîtra moins.
Progressio
populorum
Les
prêtres à la riscossa
Pour
ne pas rester en arrière
Chantent
Bandiera Rossa !
Et nos communistes
Dans
un esprit unitaire
En
cellule bientôt
Réciteront
eux aussi le Rosaire !
(Voix
) VALSE UNITAIRE !
Et
nos communistes
Dans
un esprit unitaire
En
cellule bientôt
Réciteront
eux aussi le Rosaire !
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