LA
CATHOLICADE DE LA SEMAINE
Dernières
nouvelles du Catholand
28
avril 2014
LE
VAINQUEUR : LES INSTITUTIONS PAPISTES
Version
française des Dernières Nouvelles de l'UAAR – Union des Athées,
Agnostiques et Rationalistes. (28 avril 2014)
-http://asinonuovo.blogspot.be/2014/05/la-catholicade-de-la-semaine-28-avril.html
Texte
italien : http://www.uaar.it/news/2014/04/28/clericalata-della-settimana-17-istituzioni-che-finanziano-canonizzazioni/
Précepte
Italiens,
encore un effort pour devenir laïques !
Juste
une petite note de terminologie pour expliquer le choix du mot
« catholicade », comme traduction du mot italien de
« clericalata ». À première vue, puisque le mot
n'existe pas en langue française, il eût été plus judicieux de
créer un néologisme à partir de la racine utilisée en italien, ce
qui aurait donné : « cléricalade » et en effet,
c'eût pu être très bien. Mais... c'eût aussi passer à côté de
« la spécificité » italienne, à savoir que le
pays et la population italienne sont depuis l'époque mussolinienne,
dans un étrange mariage de l'Église et de l'État, mis sous
l'empire catholique.
Dès
lors, sauf à vouloir noyer le poisson et mettre sous le boisseau
cette véritable captation, il nous est apparu que le mot
« catholicade » rendrait mieux compte de la réalité de
ces petits (et grands) faits.
Jusqu'à
présent, le traducteur lisait avec le sourire ces catholicades
recensées par les amis de l'UAAR, mais chemin de croix faisant, il
s'est aperçu qu'elles décrivaient particulièrement bien une
certaine ambiance, caractéristique des pays en proie à une
« théocratite » et singulièrement, l'Italie, victime de
la forme particulière de cette endémie qu'est la catholite. En
fait, l'Italie souffre de « catholite aiguë ».
On
publiera donc des catholicades au gré de nos disponibilités de
temps. Mais revenons à la rubrique de l'UAAR.
Chaque
semaine nous publions un petit dossier consacré à l'affirmation ou
à l'acte le plus clérical de la semaine accompli par des
représentants d'institutions ou de fonctions publiques. La rédaction
est consciente que la tâche de trouver la catholicade qui mérite le
prix est une entreprise ardue, vu le grand nombre de candidats, mais
elle s'engage à fournir même dans ce cas un service à la hauteur
des attentes de ses lecteurs. Au contraire, elle remercie en avance
ceux qui signaleront d'éventuelles « perles ».
PREMIER
PRIX DE CETTE SEMAINE :
AUX
INSTITUTIONS PAPISTES
LA
CATHOLICADE DE LA SEMAINE EST CELLE DDES INSTITUTIONS
Qui
ont dépensé au moins 11 MILLIONS d'Euros pour célébrer la
canonisation des deux pontifes :
|
Les Dupont et Dupond du Vatican... |
Mentions
spéciales :
L'ATM,
SOCIÉTÉ DE TRANSPORTS PUBLICS DE MILAN QUI :
a
célébré la canonisation avec des billets de souvenir spéciaux
|
Pas valable pour la foire (Rho Fiera)... |
L'EX
DÉPUTÉ PD MARIO ADINOLFI QUI :
a
lancé des cercles « Je veux ma maman » pour une
« nouvelle résistance à gauche » caractérisée par la
lutte « contre le mariage homosexuel, l'avortement,
l'euthanasie, l'utérus en location et la fécondation « in
vitro ».
Extrait
de presse :
« Un
réseau de cercles territoriaux contre le chaos
éthique. Mario
Adinolfi, ex député Pd et parmi les
premiers soutiens de Matteo Renzi, a choisi le
25 avril pour présenter «Je veux
ma maman », une
association de groupes locaux qui entendent se
battre pour la famille naturelle. Mais pas
seulement : « Ce
sera », lit-on dans une note, « un
réseau contre le
mariage homosexuel, l'avortement, l'euthanasie, l'utérus en location
et la fécondation « in vitro ».
|
Le Beau bébé à sa maman... |
Ce
« brave homme » resté en enfance n'arrive pas à sortir
des jupes de sa maman (la « Sainte Mère »...). C'est ce
qui explique sa peur panique de l'autre et de l'autrement... « Maman,
j'ai peur ! ». Cet infantilisme est le fondement des
religions.
L'ISTITUTO
COMPRENSIVO DE PEDARA (CT) , QUI
a
accueilli une urne contenant quelques restes de Karol Wojtyla (alias
le pontife polonais, alias JPII). L'urne a ensuite été transportée
en cortège dans les couloirs de tout l'établissement par un prêtre
orné des parements sacrés. Ensuite a eu lieu une rencontre dans
l'amphithéâtre (Dans un amphithéâtre, il y avait un macchabée,
qui disait, qui disait … Ah, ce qu'on s'emmerde ici...) avec les
étudiants.
|
L'urne à cendres papales :
À sens unique ?
|
L'HÔPITAL
(PUBLIC) SAN MARTINO DE GÊNES OÙ :
un
médecin objecteur a refusé les examens prévus à une jeune femme
qui venait de subir une intervention d'interruption de grossesse.
L'affaire
est plus grave qu'il paraît... Ce médecin objecteur non seulement
n'a pas fait son travail, mais en plus a mis en danger cette jeune
fille qui était confiée à ses soins. Il a fallu l'intervention de
la police pur que la demoiselle puisse être soignée... Mais il est
vrai qu'on est en Catholand... Voici ce qu'en dit la presse :
Gênes
- Une jeune fille de 19 ans attend dans la salle du pavillon
d'Obstétrique et de Gynécologie du San Martino. Elle a déjà reçu
le second médicament prévu par la procédure pour l'interruption
de grossesse pas chirurgicale, qui a commencé jeudi. À ce moment,
en théorie, quelqu'un devrait lui faire une échographie et un
examen global pour vérifier que les médicaments ont obtenu l'effet
désiré et que l'avortement se soit effectivement produit. C'est
un instant fort délicat : la jeune femme, fort probablement, est
arrivée à faire ce choix en manière douloureuse et voudrait que
tout se résolve au plus vite. Mais les choses ne vont pas comme il
le faudrait, car dans le département, il n'y a personne qui veuille
s'occuper d'elle.
On est le samedi avant Pâques. L'unique
médecin présent (Salvatore Felis, 57 ans) est celui de garde, qui
cependant est un objecteur de conscience et n'a aucune intention de
soigner la patiente. Le médecin-chef Claudio Gustavino est
informé du problème à temps, mais sous-estime la situation :
il pense (on ne sait pas sur quelles bases) que le gynécologue,
au-delà de ses idées au sujet des interruptions de grossesse,
exécutera de toute façon les vérifications prévues. Et que
la patiente donc sera libérée. Mais, comme c'était prévisible
vu que le docteur Felis est un objecteur de conscience, il arrive
tout le contraire : passent les heures et la jeune femme est
abandonnée en salle commune. Toute seule, en compagnie des
infirmières qui cependant ne savent rien et ils ne peuvent pas
l'aider. Personne ne se donne la peine de lui expliquer ce qui
arrive. Ainsi, à un certain point, en proie au découragement et au
désespoir, il ne reste rien d'autre à faire qu'appeler la police.
Arrivent les agents et seulement à ce moment, peu avant 18 heures,
les responsables de l'hôpital, compris Gustavino, se bougent (en
vitesse) pour trouver une solution. Résultat ? On trouve un docteur
disposé à visiter la fille. Mais, entretemps, il est 19 h 30 quand
elle peut finalement laisser l'hôpital. Ce qui est arrivé samedi
passé n'est pas seulement un court circuit, une brèche dans le
système d'organisation du département. Pas du point de vue de la
jeune femme qui a vécu une expérience traumatique.
« Il y
a eu une erreur - admet le médecin-chef Claudio Gustavino - la
patiente avait tout le droit de pouvoir conclure le parcours
commencé, comme cela avait été correctement indiqué sur son
dossier médical. Pour le futur, je ferai en sorte que n'arrive plus
une chose du genre et on organisera les roulements de sorte qu'il y
ait une couverture totale, même dans les périodes plus difficiles
de l'année comme Noël et Pâques ».
Choeur
des médecins objecteurs et parjures de leur serment d'Hippocrate :
« Il
est né le divin enfant... Jouez hautbois, résonnez musettes...
Il
est né le divin enfant... Chantons tous son avortement... »
À
L'UNIVERSITÉ DE PISE qui :
a
organisé un « parcours de formation pour les catéchèses »
par la « mission jeunes » du diocèse.
De
quoi s'agit-il ? Extrait de presse :
« Porter
l'Évangile en dehors des murs de l'Église pour le faire parvenir où
il risquerait de ne pas arriver...
Les
missionnaires seront présents dans les rues, les écoles, les
universités mais aussi dans les lieux nocturnes et tous les lieux de
rassemblement des jeunes à Pise...
La
Mission jeunes « Esci Fuori ! » représente en
outre le premier pas d'un parcours de formation sur la catéchèse
que les enfants pourront suivre la semaine après Pâques au pôle F
de la Faculté d’Ingénierie de l'Université de Pise...
Comme
l'explique le responsable don Claudio Bullo ( est-ce l'inventeur du
« bullisme » ? ) : « Ce sont des
centaines de jeunes qui, chaque fois entrent à l'église pour prier
sous l'image illuminée du Christ. Chacun d'eux découvre quelque
chose qu'il ne pensait pas découvrir ».
On
se demande bien quoi ? , dit le traducteur...
Oh,
dit Lucien l'âne, comme ils sont placés, j'imagine qu'il s'agit
de ce révèle la chanson :
« Jésus-Christ
a une quéquette
Qu'est
pas plus grosse qu'une allumette
Et
qui lui sert à faire pipi
Vive
la quéquette à Jésus-Christ ! »
À
L'UNIVERSITÉ DE CATANE qui :
Dans une salle d'études a
célébré une messe pascale impromptue, en suspendant les études et
en évacuant les étudiants pour toute la matinée.
Extrait
de presse :
Messe
dans la salle d'études de Sciences Politiques.
Une
étudiante : « Nous avons été foutu dehors ». (15
avril 2014 – CT ZEN Catania)
La
célébration de la Pâque, organisée par le directeur du
département d'Unict Giuseppe Barone, n'a pas été communiquée aux
étudiants qui, le matin, emplissaient comme toujours la salle de
Dusmet. « Jusqu'à 12 heures, lorsque nous avons été
évacués pour le début de l'opération», dénonce l'une
d'entre eux.
Une
messe pour les professeurs, le personnel et des étudiants en
prévision de la Pâques dans la salle d'études du département de
Sciences politiques de l'université de Catane. Mais
personne n'avait averti les étudiants . « Il n'y a pas eu
d'avis et on a été été évacués peu avant 12 heures... »,
dénonce C., un étudiant. La messe, organisée par le directeur
du département Giuseppe Barone et officiée par le père
Giuseppe - curé de l'église de San Francesco Di Paola –
a été communiquée aux étudiants en train d'étudier dans la
salle de Dusmet seulement le matin à 10 heures. « On
nous a priés de nous déplacer dans d'autres salles ou de sortir du
bâtiment pour ne pas déranger », conclut la jeune fille.