LA
CATHOLICADE DE LA SEMAINE
Dernières
nouvelles du Catholand
5
mai 2014
LE
VAINQUEUR : LES DÉPUTÉS GIAN LUIGI GIGLI ET PAOLA BINETTI
Version
française des Dernières Nouvelles de l'UAAR – Union des Athées,
Agnostiques et Rationalistes. (5 mai 2014)
-http://asinonuovo.blogspot.be/2014/05/la-catholicade-de-la-semaine-5-mai-2014.html
Texte
italien : http://www.uaar.it/news/2014/05/05/clericalata-della-settimana-18-deputati-gigli-binetti/
Précepte
Italiens,
encore un effort pour devenir laïques !
Juste
une petite note de terminologie pour expliquer le choix du mot
« catholicade », comme traduction du mot italien de
« clericalata ». À première vue, puisque le mot
n'existe pas en langue française, il eût été plus judicieux de
créer un néologisme à partir de la racine utilisée en italien, ce
qui aurait donné : « cléricalade » et en effet,
c'eût pu être très bien. Mais... c'eût aussi passer à côté de
« la spécificité » italienne, à savoir que le
pays et la population italienne sont depuis l'époque mussolinienne,
dans un étrange mariage de l'Église et de l'État, mis sous
l'empire catholique.
Dès
lors, sauf à vouloir noyer le poisson et mettre sous le boisseau
cette véritable captation, il nous est apparu que le mot
« catholicade » rendrait mieux compte de la réalité de
ces petits (et grands) faits.
Jusqu'à
présent, le traducteur lisait avec le sourire ces catholicades
recensées par les amis de l'UAAR, mais chemin de croix faisant, il
s'est aperçu qu'elles décrivaient particulièrement bien une
certaine ambiance, caractéristique des pays en proie à une
« théocratite » et singulièrement, l'Italie, victime de
la forme particulière de cette endémie qu'est la catholite. En
fait, l'Italie souffre de « catholite aiguë ».
On
publiera donc des catholicades au gré de nos disponibilités de
temps. Mais revenons à la rubrique de l'UAAR.
Chaque
semaine nous publions un petit dossier consacré à l'affirmation ou
à l'acte le plus clérical de la semaine accompli par des
représentants d'institutions ou de fonctions publiques. La rédaction
est consciente que la tâche de trouver la catholicade qui mérite le
prix est une entreprise ardue, vu le grand nombre de candidats, mais
elle s'engage à fournir même dans ce cas un service à la hauteur
des attentes de ses lecteurs. Au contraire, elle remercie en avance
ceux qui signaleront d'éventuelles « perles ».
PREMIER
PRIX DE CETTE SEMAINE :
aux
DÉPUTÉS GIAN LUIGI GIGLI ET PAOLA BINETTI
LA
CATHOLICADE DE LA SEMAINE EST CELLE DES LES DÉPUTÉS GIAN LUIGI
GIGLI ET PAOLA BINETTI qui :
ont présenté un projet de loi
qui entend « donner voix à l'embryon », en attribuant en
outre des droits aux embryons « dont on entend déterminer la
conception »
C'est-à-dire ?
C'est-à-dire
précisément qu'il s'agit pour ces députés de donner voix en
Justice à l'embryon conçu et dès lors en gestation, mais mieux
encore à l'embryon imaginé – fantasme imaginaire, s'il en est.
Encore un effort de ces croisés de la vie et ils pourront donner
voix aux spermatozoïdes et aux ovules qui tous, bien évidemment,
ont droit à la vie, tous sont des créatures de Dieu... Ou de son
délégué Gabriel... Avec de tels défenseurs, les tribunaux ne
désempliront plus. Et comme dit un commentateur italien, avec une
telle loi, nous sommes tous potentiellement des criminels en
puissance (c'est le cas de le dire...). Quant au pauvre Onan, vu son
aimable pratique, il faut le poursuivre pour « crime contre
l'humanité » ou carrément vu le nombre de spermatozoïdes
éliminés , de
génocide... Il est vrai à sa décharge (si j'ose ainsi dire) que
dans son cas et sa pratique (fortement répandue, me dit-on), il n'y
a pas intention de procréer... Or, ici aussi, seule l’intention
constitue le crime... On ne pourra poursuivre. Reste évidemment
qu'on peut accuser le spermatozoïde survivant du massacre de tous
les autres... Ce doit être ça qu'on appelle le péché originel et
la cause de la damnation... Les voix du seigneur sont incroyables...
Mentions
spéciales :
s'oppose à la lecture du roman
« Sei comme sei » (On est comme on est) au lycée Giulio
Cesare de Rome et, interviewé par Radio Vatican, a promis « un
approfondissement ». Décidément, l'Enfer n'est pas encore
mort... Enfin, l'Enfer, cet endroit où les « bons pères »
et le Vatican relèguent les livres sulfureux. La proscription n'est
donc pas encore morte... Il est vrai qu'on est en Catholand...Le
chœur des sous-secrétaires à l'Enseignement se portant au secours
de l'Église, édifiant leurs autodafés et chantant :
« Les
romans au feu et les profs au milieu ».
Comme
quoi, la caque sent toujours le hareng...
LA
MARCHE POUR LA VIE QUI :
s'est déroulée à Rome à
l'instigation de catholiques intégristes pour protester contre la
loi 194 (autorisant et réglementant l'avortement). On y rencontra
des responsables politiques de droite : Fratelli d’Italia,
Lega Nord e Forza Italia, parmi lesquels Giorgia Meloni, Maurizio
Gasparri e Mario Borghezio et même le Pape.
« Au terme de la
manifestation au pied de Regina Coeli, le Pape Francesco a salué
« les participants à la Marche », en soulignant que
l'initiative pro-life de « cette année a un caractère
international et oecuménique ». « Félicitations et en
avant ! », a conclu Francesco.
les « services » du Vatican ont une officine dans presque chaque village du Catholand |
Et
certains ne voient pas la main du Pape derrière toutes ces
agitations et ne veulent pas la voir... On les comprend, ce serait
enlever toute aura au prestidigitateur. En tous cas, il ne convient
pas d'y voir la main d'un zouave pontifical... Cependant, il n'est
pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Il faut rappeler quand
même que les « services » du Vatican ont une officine
dans presque chaque village du Catholand ; que d'aucuns
s'efforcent de remettre au milieu du village global. Au fait que
diriez-vous si un officier de police (par exemple) interrogeait sous
le sceau du secret (bien évidemment !) régulièrement les habitants
de votre village ou de votre quartier aux fins d'en connaître les
secrets les plus intimes et de fourrer son nez dans les endroits les
plus secrets... En y ajoutant une bonne dose de manipulation afin de
vous mettre sur le droit chemin...
LE
GOUVERNEMENT RENZI, QUI :
Accorde
le bénéfice des « 80 Euros » mensuels destinés aux
travailleurs dont le revenu (annuel) est inférieur à 26.000 Euros
aux prêtres et autres personnages assimilés.
LORENZO
FERRI, CHEF DE GROUPE DE FORZA ITALIA AU CONSEIL TERRITORIAL DE
MEZZANO (RA), QUI :
a
demandé d'installer un crucifix dans la salle du Conseil. Sa
proposition a été rejetée.
Comme
quoi, il ne faut pas désespérer de voir un jour la lumière
éclairer les recoins sombres de la Catholie.
Mais
le défenseur de la croix a tenu à expliquer le pourquoi du comment
de son audacieuse proposition ; accrochez-vous, c'est dur comme
du roc et et même, dit Lucien l'âne, du hard rock. Montjoie Saint
Denis !, reprenons la Terre Sainte... « Au Christ
Victorieux ! Au règne du Christ ! ». On en était
resté là ! Mais le nouveau Croisé entend chasser les laïques
et autres hérétiques des lieux politiques. Vade retro... Sauvons la
civilisation ! Je lui laisse la parole, goûtons mes frères ce
morceau de choix :
« Je tiens à préciser que
je ne suis absolument pas un fanatique religieux , mais simplement
je veux qu'en Italie, dans chaque endroit dans lequel se déroulent
des activités politiques, on ne piétine pas les valeurs qui sont à
la de base de notre culture et que ça plaise ou non à ces
défenseurs du multiculturalisme et de la laïcité, le crucifix
n'est pas seulement un symbole religieux mais un manifeste comportant
une série de règles, de principes et de lois sur lesquelles se base
notre civilisation ».
« Personnellement dans le crucifix, je vois une façon d'être des personnes civiques, des personnes qui respectent des idées et des traditions d'autrui, pour autant que celles-ci ne soient pas en conflit avec nos lois et, pourquoi pas, je vois même des hommes qui respectent la parité et la dignité des femmes, fermement convaincus que la liberté implique aussi de la responsabilité et des devoirs que souvent, ceux qui invectivent notre symbole religieux, oublient - ajoute le représentant bleu -. Vu qu'à Ravenne l'an passé, nous avons assisté à l'achèvement d'une gigantesque mosquée, je me demande : est-il si mal d'afficher au mur le symbole de notre religion et de notre culture ? »
« Personnellement dans le crucifix, je vois une façon d'être des personnes civiques, des personnes qui respectent des idées et des traditions d'autrui, pour autant que celles-ci ne soient pas en conflit avec nos lois et, pourquoi pas, je vois même des hommes qui respectent la parité et la dignité des femmes, fermement convaincus que la liberté implique aussi de la responsabilité et des devoirs que souvent, ceux qui invectivent notre symbole religieux, oublient - ajoute le représentant bleu -. Vu qu'à Ravenne l'an passé, nous avons assisté à l'achèvement d'une gigantesque mosquée, je me demande : est-il si mal d'afficher au mur le symbole de notre religion et de notre culture ? »
On
peut toujours lui signaler que vu le nombre de religions et autres
sectes qui hantent l'humaine nation, il faudra prévoir de grands
murs, ne sachant trop si le dieu des uns vaudra plus que celui des
autres.
devant choisir dans quelle
institution Silvio Berlusconi prêtera ses « services
sociaux », a donné suite à une recommandation du cardinal
Angelo Scola, le vieux maître politique de l'ex-cavalier.
Toujours
la même technique, comme pour les prêtres abuseurs en tous genres,
on trouve toujours une place dans le giron de la Très Sainte Mère,
laquelle est tellement bonne et compréhensive qu'elle pardonne à
ses enfants qui ont fauté.
Pour
ceux qui n'en croient pas leurs yeux : extrait de presse :
« Entre Silvio Berlusconi et
le bureau de l'Exécution des peines du tribunal de Milan s'est
interposé le diocèse du chef-lieu lombard. Plus précisément, le
cardinal Angelo Scola en personne.
… L'archevêque serait intervenu personnellement dans le choix de l'institution, la Sacrée Famille de Cesano Boscone, à laquelle confier Silvio Berlusconi pour l'exécution de sa peine.
L'institut de Cesano Boscone est une émanation de la diocèse de Milan et où le même Scola s'était rendu, à peine nommé évêque, pour une rencontre avec le volontariat du diocèse...
… L'archevêque serait intervenu personnellement dans le choix de l'institution, la Sacrée Famille de Cesano Boscone, à laquelle confier Silvio Berlusconi pour l'exécution de sa peine.
L'institut de Cesano Boscone est une émanation de la diocèse de Milan et où le même Scola s'était rendu, à peine nommé évêque, pour une rencontre avec le volontariat du diocèse...
Après des réunions et des
discussions [ de diverses personnalités du catholand], le choix
s'est fixé sur la Sacrée Famille de Cesano Boscone... structure
créée en 1896 par un curé, le père Domenico Pogliani et sa
paroisse. Maintenant c'est une institution qui emploie 2000
personnes, qui a toujours maintenu un rapport très étroit avec la
Curie. Au point qui le président de la Sacrée Famille, le père
Vincenzo Barbante, est l'ex-administrateur de la diocèse... »
a été inscrite au patrimoine
mondial de l'Unesco et dans le livre des célébrations de la région
Sicile.
Ispica,
durant les vacances de Pâques, devient la scène à ciel ouvert
d’une magnifique fête, avec riches illuminations colorées et
fanfares liées à chaque église. La Semaine Sainte est, pour les
habitants, en même temps foi, tradition et folklore.
Bof,
on trouve aussi au fameux patrimoine Mondial : les Gilles de
Binche et le Canal du Centre, sans compter l'Ommegang, les kermesses
aux boudins et les soupers aux moules ; la frite, le cervelas,
Manneken-Pis, Jeanneke-Pis et Zinneke-Pis.
On
vous disait bien que Catholand, c'est folklore et compagnie.
ZINNEKEPIS |
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