jeudi 28 août 2014

LA CATHOLICADE DE LA SEMAINE 28 juillet 2014

LA CATHOLICADE DE LA SEMAINE

28 juillet 2014

DERNIÈRES NOUVELLES DU CATHOLAND


LE VAINQUEUR : LE CONSEIL COMMUNAL DE VÉRONE



Version française des Dernières Nouvelles de l'UAAR – Union des Athées, Agnostiques et Rationalistes. (28 juillet 2014) - http://asinonuovo.blogspot.com/2014/08/la-catholicade-de-la-semaine-28-juillet.html
Texte italien : http://www.uaar.it/news/2014/07/28/clericalata-della-settimana-30-comune-verona/

Précepte laïque :

Italiens, encore un effort pour devenir laïques !



Juste une petite note de terminologie pour expliquer le choix du mot « catholicade », comme traduction du mot italien de « clericalata ». À première vue, puisque le mot n'existe pas en langue française, il eût été plus judicieux de créer un néologisme à partir de la racine utilisée en italien, ce qui aurait donné : « cléricalade » et en effet, c'eût pu être très bien. Mais... c'eût aussi passer à côté de « la spécificité » italienne, à savoir que le pays et la population italienne sont depuis l'époque mussolinienne, dans un étrange mariage de l'Église et de l'État, mis sous l'empire catholique.
Dès lors, sauf à vouloir noyer le poisson et mettre sous le boisseau cette véritable captation, il nous est apparu que le mot « catholicade » rendrait mieux compte de la réalité de ces petits (et grands) faits.

Jusqu'à présent, le traducteur lisait avec le sourire ces catholicades recensées par les amis de l'UAAR, mais chemin de croix faisant, il s'est aperçu qu'elles décrivaient particulièrement bien une certaine ambiance, caractéristique des pays en proie à une « théocratite » et singulièrement, l'Italie, victime de la forme particulière de cette endémie qu'est la catholite. En fait, l'Italie souffre de « catholite aiguë ».

On publiera donc des catholicades au gré de nos disponibilités de temps. Mais revenons à la rubrique de l'UAAR.


Chaque semaine nous publions un petit dossier consacré à l'affirmation ou à l'acte le plus clérical de la semaine accompli par des représentants d'institutions ou de fonctions publiques. La rédaction est consciente que la tâche de trouver la catholicade qui mérite le prix est une entreprise ardue, vu le grand nombre de candidats, mais elle s'engage à fournir même dans ce cas un service à la hauteur des attentes de ses lecteurs. Au contraire, elle remercie en avance ceux qui signaleront d'éventuelles « perles ».





PREMIER PRIX DE LA SEMAINE :



LA CATHOLICADE DE LA SEMAINE EST CELLE

DU CONSEIL COMMUNAL DE VÉRONE



qui a approuvé un ordre du jour dans lequel il demande de se mobiliser contre les projets d'éducation affective et sexuelle en désaccord avec la morale catholique, en défendant la seule famille formée d'un homme et une femme.
Dans son rapport approuvé, il fait référence à des sites intégristes catholiques.

Et pour féliciter ces alarmants de Vérone, et tout spécialement leur maire ( Flavio Tosi, le jeune premier très chrétien qu'illustre la photo), voici une petite chanson sur le mariage qui leur plaira beaucoup. Elle s'intitule On va se marier et on la trouve sur un site qui, quoique italien de naissance et de résidence se publie en plus de cent langues, un site qui assurément n'est pas exactement sur la longueur d'onde de Catholand et ne figure donc pas dans les références intégristes. Avec les compliments de Lucien l'âne.

Un maire en Catholand






Mentions spéciales :




LA COMMUNE DE MILAN QUI :

a décidé la répartition du 8% des gains de charges d'urbanisation secondaire aux bâtiments de culte. Le total se monte au-delà de 2,2 millions d'euros, dont 86% destinés à des églises catholiques et le solde – entre les diverses autres confessions chrétiennes. Trois ans après l'arrivée de Pisapia à la mairie de Milan, rien n'est est changé en ce qui concerne la contribution communale de religion.

Faut dire à la décharge des catholiques qu'ils ont de sacrés éléphants sur le dos... et des tas. Et comme on on sait, un éléphant, ça pèse énormément ; deux éléphants, ça pèse, ça pèse... À propos de pèze... On devrait peut-être leur proposer de revendre ces monumentaux édifices … Ils trouveraient certainement des amateurs... Ce serait un bonne affaire : ils se débarasseraient de ces vieilleries, récupéreraient des liquidités, ne seraient plus à charge de la collectivité et pour l'acquéreur, ce serait tout bénefice aussi : la revente par lots des vieilles portes, des vieux mobiliers et des pierres ; puis, ensuite, la vente du terrain lui-même, bien situé : un pactole. Une belle solution et applicable partout et pas seulement en Catholand.

Une cathédrale... Ça pèse...


 LE PREMIER MINISTRE RENZI QUI :
a annoncé en exclusivité au quotidien des évêques les stratégies gouvernementales en matière d'unions civiles, en rassurant les catholiques en leur assurant que la proposition Cirinnà ne sera pas soutenue par le gouvernement.
Union civile avec enfant


Lequel gouvernement s'empressera d'en inventer une lui-même...


LA COMMUNE D'ERICE ET L’UNIVERSITÉ DE PALERME QUI :
promeuvent Erice Journal, un projet interculturel et interreligieux qui cependant ne s'intéresse exclusivement qu'aux trois monothéismes.
En somme, il s'agit d'établir l'union sacrée contre les mécréants en tous genres. Pour eux, nous offrons un slogan : Monothéistes de tous les pays, unissez-vous !
"Le dialogue interreligieux doit faire qu'au nom du Dieu unique les trois religions ..."
Il y aurait donc trois religions en un seul Dieu...  Dès lors : "Montohéistes de tous les pays, unissez-vous !"


LE SÉNATEUR SERGIO DIVINA (LIGUE NORD) QUI :
en référence à l'incident qui a impliqué l'Institut du Sacré Cœur de Trente a pris la défense de cette école en parlant de « discrimination à l'envers ».
Dans le texte :
"Se al posto di quella insegnante ci fosse stata una madre, a quella signora sarebbe stato detto che il contratto è scaduto; e nessuno sarebbe intervenuto. C'è la sensazione che si stia instaurando una discriminazione al contrario" et la traductiopn :
« Si au lieu de cette enseignante, il y avait eu une mère, à celle-là il aurait été dit que le contrat a expiré ; et personne ne serait intervenu. On a la sensation qui s'instaure une discrimination au contraire ».
Comme toujours en Catholand et ailleurs, les autorités trouvent une solution. Ici, l'autorité était une bonne sœur (Ah ! Les bonnes sœurs !), à moins que ce ne fut une bonne mère (Ah ! Les bonnes mères!) , mais une de ces bonnes mères sans enfant, sans famille, qui se mêle de vouloir régenter les autres jusque dans leur lit... Ce que le sénateur oublie de préciser, c'est que l'explication du contrat qui s'interrompt... n'est venue qu'a posteriori, quand l'exclue s'est défendue et que le scandale a éclaté et que les vagues ont remué le pays et au-delà... En Catholand, les miracles et le bon droit sont toujours du même côté...

Bonne soeur, bonne mère à Trente...



LA COMMUNE DE VITERBO QUI :
après avoir institué le registre des unions civiles, cheval de bataille de la campagne électorale, ne fournit pas l'information aux couples qui entendent s'enregistrer.
En Catholand, c'est toujours pareil ; il y a les paroles et puis, dans le réel, plus rien. C'est une tradition ; c'est une stratégie. Le fameux : « Laissez venir à moi... »
Et il faut encore que ce soit nous qui fournissions l'information communale.


LA COMMUNE DE BARLETTA QUI :
a décrété que tout projet pour l'été barlettain ne peut être financé au-delà de 15.000 euros tandis que pour les fêtes religieuses estivales, par contre, 55.330 euros sont réservés au moins.
En effet, ce n'est là que la part visible de l'iceberg... Car outre les festivités estivales, il doit bien y avoir des festivités religieuses baptisées d'autres noms et sous d'autres auspices que l'été. Sans compter ce qui se déverse dans le tronc tout au long du reste de l'année... Ce n'est pas Catholand pour rien...

Barletta : la fête des cornus...
Comprend qui peut...


LA COMMUNE DE POZZALLO (RG) QUI :
a même inséré des messes parmi les événements de l'été.


Ce sont les touristes qui apprécient. Du Catholand et du vrai, et du spectacle pour pas un rond... Mais qui donc va payer tout ça ? Le contribuable, pardi !




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