Version
Française – JE NE VEUX PAS – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson
italienne – La
scienza, il progresso, la nuova nobiltà – Fausto
Rossi (Faust'o) – 1995
Littéralement
le titre est : « LA SCIENCE, LE PROGRÈS, LA NOUVELLE
NOBLESSE »
Tu
vois, Lucien l'âne mon ami, il arrive qu'on s'y perde dans ce
labyrinthe des CCG et moi j'arrive à me perdre dans mes propres
classements. Et pas seulement dans les classements, mais aussi dans
mes souvenirs, car en bonne logique, j'aurais dû garder trace dans
ma mémoire de ce que j'avais fait antérieurement… Il faut bien
constater que ce n'est pas le cas.
Je
l'imagine, mais il faut aussi dire que c'est une canzone que tu avais
traduite en 2009 et que depuis, il y en a eu des centaines d'autres…
Cependant,
Lucien l'âne mon ami, à tout prendre, ce n'est pas une mauvaise
chose. Car la chanson dont je viens de faire une deuxième version
française, je te le dis tout net, le mérite assurément, car la
version de 2009 était carrément exécrable à bien des points de
vue.
Voilà
qui est un aveu des plus directs, mais, Marco Valdo M.I. mon ami, ne
te désole pas pour autant, car cela montre plusieurs choses :
un, que tu es capable de reconnaître tes déficiences et c'est là
une grande qualité ; deux, tu as la volonté d'y remédier ;
trois, que tu as sans doute progressé dans ta maîtrise dans l'art
de ces traductions. Pour ce qui me concerne, j'en suis plutôt ravi.
À
vrai dire, moi aussi, j'en suis très heureux. Mais, dit Marco Valdo
M.I., l'affaire ne s'arrête pas ici. Car, figure-toi, que je n'ai
découvert cette errance qu'au moment d'insérer la « nouvelle »
version dans les CCG. Il me restait à vérifier si ça valait la
peine de le faire, s'il y avait intérêt à montrer cette nouvelle
version et comme tu le vois, j'ai conclu. Voici donc ce texte
nouveau. J'en profite pour ajouter quelques mots à propos de la
chanson elle-même, dont je ne t’ai encore rien dit. Et d'abord,
tant que j'y pense, il me faut dire que cette canzone pourrait et
même, à mon sens, devrait être insérée dans le « parcours
des canzones anticléricales », car c'est une chanson
anticléricale et puis aussi, autant le dire tout de suite, une
chanson libertaire, anarchiste et athée. De ce fait, je m'en vais
revoir les autres chansons de Fausto Rossi, alias Faust'o, qui en
effet comme le dit le commentateur italien, est un chanteur méconnu.
Ce qui est d'une grande injustice, mais est sans doute lié à ce
qu'il n'a pas dû et ne doit toujours pas bénéficier des grâces
divines et médiatiques de la Catholie.
Oui,
oui, je le confirme, il existe une forme de mise à l'écart sous
influence épiscopale et vaticane, une mise à l'écart par les
médias, une occultation des chanteurs et artistes anticléricaux.
C'est la version moderne de l'enfer des bibliothèques, cet endroit
où on remisait ce qui ne pouvait être vu ou lu. L'enfer, ce lieu où
l'on dissimule et on oublie tout ce que Dieu et ses sbires ne
sauraient voir. Une question cependant : il me semble que tu as
donné à cette nouvelle version française un titre fort différent
du titre italien. Comment expliquer cette différence ?
Oh,
Lucien l'âne mon ami, c'est une façon de faire qui est légitime,
mais assez inhabituelle. L'expliquer est fort simple: c’est le
résultat du travail d'adaptation que doit faire celui qui recrée un
texte dans une autre langue. Ainsi, j'en suis venu à considérer que
le caractère profondément libertaire et anarchiste de cette canzone
était l'élément fondamental, dont découlait tout le reste. Au
cœur de cette chanson, il y a le refus du monde tel qu’il est et
dont « Je ne veux pas » est le maître-mot. Quant au
caractère athée et aux harmoniques d'areligion et de mécréance,
il est très net ; je te cite :
« Je
ne veux pas être gouverné et contraint
Par
un Dieu et par des monstres
Qui
ne me ressemblent en rien…
Je
ne veux pas que l'Église
M'appelle
son fils naturel... ».
Voilà
donc pourquoi j'ai choisi ce titre-là.
Il
me plaît bien aussi le titre de la version française et comment
dire, il me paraît plus parlant que celui d'origine. Enfin, voyons,
écoutons cette canzone et ensuite, reprenons notre tâche et tissons
sans désemparer le linceul de ce vieux monde catholique, religieux,
oppressant, pénible et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Je
ne veux pas que les animaux m'adorent
Ni
les végétaux ou n'importe quel habitant
De
cette planète qu'est la terre.
Je
veux pouvoir faire l'amour librement
N'importe
où, avec n'importe qui, n'importe quand
Et
pas avec des filles ou des mecs imaginaires.
Je
ne veux pas de police dans les rues,
De
sons jaunes et bleus de jour et de nuit
Qui
rappellent les asiles et les morgues.
Je
ne veux pas d'un travail qui soit solitude,
Misère
et pauvreté et empoisonne notre vie.
Alors
volez, volez pour de vrai
Alors
brûlez, brûlez pour de vrai
Et
respirez, respirez pour de vrai
Alors
volez, volez pour de vrai.
Je
ne veux pas être gouverné et contraint
Par
un Dieu et par des monstres
Qui
ne me ressemblent en rien
Si
ce n'est par notre commune nature.
Je
ne veux pas tomber à genoux
Devant
vos machins
Qui
sont des asiles dans le désert où
La
terre est douce et le ciel inhumain.
Je
ne veux pas que l'Église
M'appelle
son fils naturel
Pour
m'inviter à ses trafics surnaturels
Qu'elle
appelait autrefois Guerre Sainte.
Je
ne veux plus de télévision dans nos maisons
Mais
le silence absolu et profond
Pour
chaque être humain sur cette planète.
Alors
volez, volez pour de vrai
Alors
brûlez, brûlez pour de vrai
Et
respirez, respirez pour de vrai
Alors
volez, volez pour de vrai.
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