jeudi 4 février 2016

Ode à Jésus : Personne ne connaît ma joie


Ode à Jésus : Personne ne connaît ma joie

Ode à Jésus : Personne ne connaît ma joie – Marco Valdo M.I. – 2016






Personne ne connaît ce trouble en moi !
Sauf Jésus le chat.


Mon ami Lucien l’âne, je suis très content de te dédier cette petite chanson joyeuse, athée et impertinente. « Inspirée » par Jésus lui-même, elle est une ode au bonheur de vivre – même mal. Il existe d’ailleurs d’autres chansons qui se réfèrent à Jésus comme porte bonheur ; par exemple : la Jésus Java et le Jésus Tango.

Une ode à la joie, Marco Valdo M.I. mon ami, voilà une bien grande chose pour une chanson frivole, car elle m’a tout l’air d’être une parodie cette chanson-là. Une ode à la joie, rien moins que ça, comment y as-tu pensé ? Que peut-elle bien signifier ?

Laisse-moi te dire, et c’est important, Lucien l’âne mon ami, même si tu l’as compris – qu’il s’agit d’une chanson de paix, c’est-à-dire – selon toute évidence – d’une chanson contre la guerre. Mais il y a beaucoup d’autres choses à en dire. Et d’abord, son origine et la façon dont elle m’est venue à l’esprit et enfin, ce titre « beethovenien ».


J’ajouterais une question : n’y a-t-il pas là aussi une réminiscence de Jean-Sébastien Bach et sa cantate qui s’intitule : « Jésus que ma joie demeure ! », du moins en français.

Évidemment, il y a aussi de ça et plus qu’on peut le penser. J’ajoute, comme tu pourras le constater en ce qui nous concerne, que c’est même la pure vérité – je veux dire ce lien entre la joie et Jésus. Cependant, comme pour toutes les chansons qu’il m’arrive de faire, celle-ci est assurément polysémique. Donc, je reprends mon commentaire. Son origine… Comme chanson, on ne peut passer sous silence le fait qu’elle m’a été inspirée par Jésus lui-même, un être qui me donne tant de tranquille joie tant il en diffuse lui-même. Il suffit de le regarder, de s’asseoir près de lui, de le caresser doucement, de lisser son poil… Il se met à s’étirer et à ronronner. On baigne alors dans un instant de bonheur.


Ah !, dit Lucien l’âne, il s’agit de Jésus. Tu m’as fait peur je croyais que tu entendais rejoindre une secte ou l’autre. Mais s’il s’agit de Jésus, notre Jésus, me voilà rassuré. Tu as raison, il est très doux et il a une queue magnifique.


Je reviens à la chanson et à son origine qu’il faut chercher du côté de la musique spirituelle : du baroque allemand au spiritual des Noirs d’Amérique, y compris pour le texte, qui reprend la forme d’un spiritual célèbre, qui peut d’ailleurs servir de base musicale pour la chanson.


N’y aurait-il pas, Marco Valdo M.I. mon ami, quelqu’impiété à traiter ainsi de choses spirituelles ?


Je suppose que oui, mais s’il en est ainsi, c’est purement volontaire. Une bonne raison étant que de nos jours, il est de mauvais vents qui tentent de réinstaurer le délit de blasphème et par-delà, une théocratie larvée. Je te rappelle, quand même, que le blasphème consiste à moquer, insulter, ridiculiser… (par le geste, la parole, le dessin, l’écrit, le cinéma, la chanson…) quelqu’un ou quelque chose qui n’existe pas. C’est à l’évidence un délit absurde et totalitaire, qui ne tient aucun compte de la réalité.


Vous les humains, vous vivez vraiment dans un monde de fous. J’aime mieux être un âne et le rester.


Sans doute, Lucien l’âne mon ami, as-tu raison. Enfin, deux mots à propos de l’Ode à la Joie, c’est évidemment une référence à Beethoven et à Schiller, façon comme une autre d’insister pour que l’Europe se débarrasse des relents de christianisme qui la rendent si intolérante.


Il est temps, en effet, d’y mettre le holà. Mais brisons ici et reprenons notre tâche qui consiste à tisser le linceul de ce vieux monde absurde, religieux, sectaire et cacochyme.


Heureusement !


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane



Personne ne sait ce trouble en moi !
Personne ne connaît ma joie !
Personne ne connaît ce trouble en moi !
Sauf Jésus le chat.

Parfois, ça va ; parfois, ça ne va pas !
Ah oui, madame !
Parfois, je suis vraiment comme ça !
Mais oui, madame !

Même quand Jésus part au loin
Ah oui, madame !
Toujours, toujours, il revient.
Mais oui, madame !

Si Jésus part avant moi au fond du jardin
Ah oui, madame !
Je le rejoindrai un autre matin.
Mais oui, madame !

Personne ne sait ce trouble en moi !
Personne ne connaît ma joie !
Personne ne connaît ce trouble en moi !
Sauf Jésus le chat.

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