LA
CATHOLICADE DE LA SEMAINE
7
JANVIER 2014
Version
française des Dernières Nouvelles de l'UAAR – Union des Athées,
Agnostiques et Rationalistes. (7 janvier 2014) :
Texte
italien :
http://www.uaar.it/news/2014/01/07/clericalata-della-settimana-luigi-lucchi-sindaco-berceto/
Précepte
laïque
Italiens,
encore un effort pour devenir laïques !
Juste
une petite note de terminologie pour expliquer le choix du mot
« catholicade », comme traduction du mot italien de
« clericalata ». À première vue, puisque le mot
n'existe pas en langue française, il eût été plus judicieux de
créer un néologisme à partir de la racine utilisée en italien, ce
qui aurait donné : « cléricalade » et en effet,
c'eût pu être très bien. Mais... c'eût aussi passer à côté de
« la spécificité » italienne, à savoir que le
pays et la population italienne sont depuis l'époque mussolinienne,
dans un étrange mariage de l'Église et de l'État, mis sous
l'empire catholique.
Dès
lors, sauf à vouloir noyer le poisson et mettre sous le boisseau
cette véritable captation, il nous est apparu que le mot
« catholicade » rendrait mieux compte de la réalité de
ces petits (et grands) faits.
Jusqu'à
présent, le traducteur lisait avec le sourire ces catholicades
recensées par les amis de l'UAAR, mais chemin de croix faisant, il
s'est aperçu qu'elles décrivaient particulièrement bien une
certaine ambiance, caractéristique des pays en proie à une
« théocratite » et singulièrement, l'Italie, victime de
la forme particulière de cette endémie qu'est la catholite. En
fait, l'Italie souffre de « catholite aiguë ».
On
publiera donc des catholicades au gré de nos disponibilités de
temps. Mais revenons à la rubrique de l'UAAR.
Chaque
semaine nous publions un petit dossier consacré à l'affirmation ou
à l'acte le plus clérical de la semaine accompli par des
représentants d'institutions ou de fonctions publiques. La rédaction
est consciente que la tâche de trouver la catholicade qui mérite le
prix est une entreprise ardue, vu le grand nombre de candidats, mais
elle s'engage à fournir même dans ce cas un service à la hauteur
des attentes de ses lecteurs. Au contraire, elle remercie en avance
ceux qui signaleront d'éventuelles « perles ».
Premier
prix de cette semaine : Luigi Lucchi, maire de Berceto (Pr), qui
a remplacé dans son bureau la photo du président de la République
Giorgio Napolitano par celle du pape François Ier.
Seconde
place :la Cour de Cassation qui a « importé » (dans
la jurisprudence italienne) sans coup férir la sentence du tribunal
ecclésiastique qui a considéré nul le mariage catholique d'une
athée.
[En
deux mots : Une demoiselle athée s'était mariée avec un
monsieur catholique selon la procédure du mariage concordataire –
c'est-à-dire à l'église sans passer par l'état-civil. Cette
procédure instaurée par le fascisme permet qu'un tel mariage soit
en quelque sorte équivalent à un mariage officiel. Sauf que après
un certain temps, le ménage de la désormais dame a battu de l'aile
et le mari a fait valoir que comme sa femme était athée, le mariage
n'avait pas de valeur, que donc il n'avait pas eu lieu et que dès
lors, il n'était tenu à aucune obligation vis-à-vis de cette
« étrangère »... Une sorte de divorce (catholique) à
l'italienne ! La Cour de Cassation a reconnu la validité du
raisonnement et la priorité du droit canon sur celui de la
République. ]
Troisième
place : la Région Campanie qui a alloué 2,5 millions d'euros
aux églises pour la reconstruction post-tremblement de terre.
- la Commune de Pérouse qui a transformé l'évocation de Noël d'une école privée catholique (gardienne – primaire) en événement public sponsorisé par l'assessorat à la culture.
La
pire catholicade de l'année 2013 :
Giorgio
Napolitano
La
visite au Pape du Président de la République Giorgio
Napolitano a été choisie par nos lecteurs comme la pire
catholicade de l'année 2013.
En assistant à un concert offert au Vatican par l'ambassade d'Italie auprès du Saint-Siège, il a déclaré au Pape : « Nous continuerons, Sainteté, comme Italiens, « dans toute position » (sic ! ; en fait, la traduction devrait être : « de quelque condition »), à prêter attention à vos messages, à en tirer motifs de réflexion et de confiance »
En assistant à un concert offert au Vatican par l'ambassade d'Italie auprès du Saint-Siège, il a déclaré au Pape : « Nous continuerons, Sainteté, comme Italiens, « dans toute position » (sic ! ; en fait, la traduction devrait être : « de quelque condition »), à prêter attention à vos messages, à en tirer motifs de réflexion et de confiance »
Pas
seulement. Il a ussi choisi L'Osservatore Romano pour
« confesser » son « péché » d'ex-dirigeant
communiste. En soutenant aussi que « les croyants, et notamment
les catholiques italiens, ont leur point de vue à faire valoir et
leur contribution à donner ». Irréprochable, si parfois, il
le disait aussi des mécréants, et si parmi les croyants, il
n'assignait pas un rôle privilégié aux catholiques.
Nous
trouvons également Napolitano à la seconde place, avec
ses déclarations au meeting de CL ( à propos de Comunione et
Liberazione , voir l'intervention de la députée Tiziana Ciprini
(M5S) au Parlement -
http://tv.ilfattoquotidiano.it/2013/08/21/m5s-vs-comunione-e-liberazione-ciprini-setta-catto-affarista-che-sfrutta-brand-di/242648/)
: Napolitano a dit entre autre que pour résoudre l'urgence
« spirituelle, culturelle, de motivations humaines, de
motivations pas seulement liées à l'immédiat à l'intérêt
matériel » l'intervention des « grandes organisations
sociales comprises ces inspirées à une foi religieuse » est
nécessaire.
Il est suivi de près par le gouvernement Letta qui a bloqué les traitements du personnel de l'école publique, mais a augmenté les fonds pour les enseignants paritaires (en majorité catholiques).
Il est suivi de près par le gouvernement Letta qui a bloqué les traitements du personnel de l'école publique, mais a augmenté les fonds pour les enseignants paritaires (en majorité catholiques).
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