UN
BLASPHÉMATEUR
(derrière
chaque blasphème, il y a un jardin enchanté)
Version
française - UN BLASPHÉMATEUR (derrière chaque blasphème, il y a
un jardin enchanté) – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson
italienne – Un Blasfemo
(dietro
ogni blasfemo c’è un giardino incantato) – Fabrizio de André –
1971
Ils me traitèrent d’abord de délinquant
Ils n’avaient pas de loi contre le blasphème.
Plus tard, ils m’internèrent comme insensé.
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Voici
pour L’Asino, animal athée et blasphémateur, une chanson sur
mesure – que j’avais traduite il y a déjà 5 ans. Elle
s’intitule Un Blasphémateur, dans la version française et Un
Blasfemo en italien. Elle vient de loin : des USA, où le poète
Edgar Lee Masters la publia dans son Anthologie de Spoon River vers
1915.
Je
l’offre – cette version française de la version italienne de
Fabrizio De André, mais aussi de la version anglo-américaine
d’Edgard Lee Master, afin de le mettre en garde contre les fous
déments, adorateurs de tout et de n’importe quoi, idolâtres ou
non de n’importe quel(s) dieu(x), inventé(s) par d’autres
maniaques à leur intention. Ces imbéciles pullulent sur cette Terre
et sont de parfaits assassins.
Ainsi
Parlait Marco Valdo M.I.
Cette chanson du grand Fabrizio De André parle d’un blasphémateur, une personne convaincue que Dieu, s’il existe, non seulement n’est pas bon comme on croit communément, mais, au contraire, il s’est comporté de manière inique et mauvaise contre l’être humain, sa créature : il l’a en fait condamné à vivre dans l’inconscience (« comme un idiot ») en le privant de la connaissance du bien et du mal; s’apercevant ensuite que l’homme avait mangé justement le fruit de l’arbre de la connaissance, préoccupé de ce qu’il avait inventé le Temps (les saisons) et la Mort pour le limiter. Les hommes qui pensaient et soutenaient de telles choses n’avaient pas une vie facile… Le blasphémateur meurt en fait sous les coups de deux gardiens – dans l’original de Edgar Lee Masters, il y avait un seul gardien (un infirmier traduit Pivano), mais la substance ne change pas – dans l’asile où il était interné.
Plus
jamais je ne m’inclinai, même sur une fleur
Je
ne rougis plus à voler l’amour
Dès
le moment où l’Hiver me convainquit que Dieu
N’aurait
pas rougi de me voler le mien.
Ils
m’arrêtèrent un jour à cause des femmes et du vin,
Ils
n’avaient pas de loi pour punir un blasphémateur,
Ce
n’est pas la Mort qui me tua, mais deux gardiens bigots
M’arrachèrent
l’âme à force de coups.
Car
je dis que Dieu embrouilla le premier homme,
Le
contraint à mener une vie d’idiot,
Dans
le jardin enchanté il le contraint à rêver,
à
ignorer que dans le monde, il y a le bien, il y a le mal.
Quand
il vit que l’homme allongeait la main
Pour
lui voler le mystère d’une pomme interdit
Par
peur que désormais il n’eut plus de maîtres
Il
l’arrêta par la mort, il inventa les saisons.
Et
s’il y eut deux gardiens pour lui stopper la vie,
C’est
justement ici sur terre, la pomme interdite,
Quelqu’un
ici pour nous l’a inventée, et pas Dieu
Elle
nous contraint à songer à un jardin enchanté,
Elle
nous contraint à songer à un jardin enchanté.
WENDELL
P. BLOYD
Poème de Edgar Lee Masters - 1915
Poème de Edgar Lee Masters - 1915
Version
française - WENDELL P. BLOYD – Marco Valdo M.I. – 2010
Ils
me traitèrent d’abord de délinquant
Ils
n’avaient pas de loi contre le blasphème.
Plus
tard, ils m’internèrent comme insensé.
Là,
je fus battu à mort par un gardien catholique
Mon
crime était le suivant :
Je
disais que Dieu mentait à Adam et le destina
À
une vie de fou.
En
ignorant que le mal était dans le monde autant que le bien.
Et
quand Adam couillonna Dieu en mangeant la pomme
Et
vit clair dans son mensonge,
Dieu
le vira de l’Éden pour l’empêcher de cueillir
le
fruit de l’immortalité.
Par
le Christ, gens sensibles,
Voici
ce que dit Dieu lui-même à ce propos dans le livre de la Genèse :
« Et
le Seigneur Dieu dit ; voyez l’homme
Est
devenu un d’entre nous. » (Un peu d’envie, voyez-vous)
« Pour
connaître le bien et le mal » (le mensonge du « Tout le
monde il est bon » exposé au jour)
« Et
maintenant de peur qu’il avance sa main et prenne
Aussi
le fruit de l’arbre de la vie et mange et vive pour toujours.
Voilà
pourquoi le Seigneur Dieu le chassa du jardin d’Éden »
(la
raison pour laquelle Dieu crucifia Son Propre Fils
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