samedi 21 novembre 2015

UN BLASPHÉMATEUR


UN BLASPHÉMATEUR

(derrière chaque blasphème, il y a un jardin enchanté)
Version française - UN BLASPHÉMATEUR (derrière chaque blasphème, il y a un jardin enchanté) – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson italienne – Un Blasfemo (dietro ogni blasfemo c’è un giardino incantato) – Fabrizio de André – 1971




Ils me traitèrent d’abord de délinquant
Ils n’avaient pas de loi contre le blasphème.
Plus tard, ils m’internèrent comme insensé.

Voici pour L’Asino, animal athée et blasphémateur, une chanson sur mesure – que j’avais traduite il y a déjà 5 ans. Elle s’intitule Un Blasphémateur, dans la version française et Un Blasfemo en italien. Elle vient de loin : des USA, où le poète Edgar Lee Masters la publia dans son Anthologie de Spoon River vers 1915.
Je l’offre – cette version française de la version italienne de Fabrizio De André, mais aussi de la version anglo-américaine d’Edgard Lee Master, afin de le mettre en garde contre les fous déments, adorateurs de tout et de n’importe quoi, idolâtres ou non de n’importe quel(s) dieu(x), inventé(s) par d’autres maniaques à leur intention. Ces imbéciles pullulent sur cette Terre et sont de parfaits assassins.


Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.


Cette chanson du grand Fabrizio De André parle d’un blasphémateur, une personne convaincue que Dieu, s’il existe, non seulement n’est pas bon comme on croit communément, mais, au contraire, il s’est comporté de manière inique et mauvaise contre l’être humain, sa créature : il l’a en fait condamné à vivre dans l’inconscience (« comme un idiot ») en le privant de la connaissance du bien et du mal; s’apercevant ensuite que l’homme avait mangé justement le fruit de l’arbre de la connaissance, préoccupé de ce qu’il avait inventé le Temps (les saisons) et la Mort pour le limiter. Les hommes qui pensaient et soutenaient de telles choses n’avaient pas une vie facile Le blasphémateur meurt en fait sous les coups de deux gardiens – dans l’original de Edgar Lee Masters, il y avait un seul gardien (un infirmier traduit Pivano), mais la substance ne change pas – dans l’asile où il était interné.

Plus jamais je ne m’inclinai, même sur une fleur
Je ne rougis plus à voler l’amour
Dès le moment où l’Hiver me convainquit que Dieu
N’aurait pas rougi de me voler le mien.
Ils m’arrêtèrent un jour à cause des femmes et du vin,
Ils n’avaient pas de loi pour punir un blasphémateur,
Ce n’est pas la Mort qui me tua, mais deux gardiens bigots
M’arrachèrent l’âme à force de coups.

Car je dis que Dieu embrouilla le premier homme,
Le contraint à mener une vie d’idiot,
Dans le jardin enchanté il le contraint à rêver,
à ignorer que dans le monde, il y a le bien, il y a le mal.
Quand il vit que l’homme allongeait la main
Pour lui voler le mystère d’une pomme interdit
Par peur que désormais il n’eut plus de maîtres
Il l’arrêta par la mort, il inventa les saisons.

Et s’il y eut deux gardiens pour lui stopper la vie,
C’est justement ici sur terre, la pomme interdite,
Quelqu’un ici pour nous l’a inventée, et pas Dieu
Elle nous contraint à songer à un jardin enchanté,
Elle nous contraint à songer à un jardin enchanté.




WENDELL P. BLOYD
Poème de Edgar Lee Masters -
1915

Version française - WENDELL P. BLOYD – Marco Valdo M.I. – 2010


Ils me traitèrent d’abord de délinquant
Ils n’avaient pas de loi contre le blasphème.
Plus tard, ils m’internèrent comme insensé.
Là, je fus battu à mort par un gardien catholique
Mon crime était le suivant :
Je disais que Dieu mentait à Adam et le destina
À une vie de fou.
En ignorant que le mal était dans le monde autant que le bien.
Et quand Adam couillonna Dieu en mangeant la pomme
Et vit clair dans son mensonge,
Dieu le vira de l’Éden pour l’empêcher de cueillir
le fruit de l’immortalité.
Par le Christ, gens sensibles,
Voici ce que dit Dieu lui-même à ce propos dans le livre de la Genèse :
« Et le Seigneur Dieu dit ; voyez l’homme
Est devenu un d’entre nous. » (Un peu d’envie, voyez-vous)
« Pour connaître le bien et le mal » (le mensonge du « Tout le monde il est bon » exposé au jour)
« Et maintenant de peur qu’il avance sa main et prenne
Aussi le fruit de l’arbre de la vie et mange et vive pour toujours.
Voilà pourquoi le Seigneur Dieu le chassa du jardin d’Éden »
(la raison pour laquelle Dieu crucifia Son Propre Fils
Est je crois de rejeter ce maudit pastis, car il Lui ressemble trop.)


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