vendredi 20 novembre 2015

Y CROIRE ?

Y CROIRE ?

Version française – Y CROIRE ? – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson italienne – Credici – Cristiano De André – 2013
Musique de Fabio Ferraboschi et Cristiano De André
Te
xte de Oliviero Malaspina, Fabio Ferraboschi et Cristiano De André




Y CROIRE ?
le troupeau de brebis ... 
vers les alpages célestes.


Voici, Lucien l’âne mon ami, une chanson qui pose la question de la croyance et de la croyance à plusieurs niveaux ou en plusieurs pouvoirs qui entendent mener les gens par le bout du nez ou jouer les bergers et conduire le troupeau de brebis humaines vers les alpages célestes.


Encore un de ces sujets difficiles à mettre en chanson…


C’est, en effet, une chanson difficile et de ce fait, difficile à comprendre ; je voyais bien les mots, les phrases, mais le sens m’en échappait. Dès lors, comme tu sais, pour pouvoir la comprendre, il m’a fallu en faire ma propre version française. Ce n’est qu’en passant par ce chemin difficultueux que souvent, j’arrive à percer le sens de chansons généralement chargées de poésie. Ce ne fut pas aisé. Déjà le titre posait problème : il est très amphibologique, à tout le moins. Ainsi, j’ai longtemps tourné autour et ce n’est qu’en finale que je me suis aperçu que le texte de la chanson en italien ne comportait aucune ponctuation, ce qui épaississait encore le mystère. Ainsi, Credici peut être un indicatif : « Tu y crois. » ; un impératif : « Crois-y !  » ou un interrogatif : « Y crois-tu ? », mais peut légitimement être transposé en français par un infinitif : « Y croire. Y croire ! Ou Y croire ? ». Comme tu le verras, j’ai choisi cette forme neutre, qui a le mérite de s’adresser à tous, locuteur ou chanteur, y compris. Cependant, il me restait à définir le sens exact de cet « Y croire ». Et ce n’est qu’après avoir établi un texte en français que j’ai pu m’orienter. C’est du moins le sens de ma version. Pour formuler la chose de façon explicite, je dirais : « Et tu y crois, toi ? » ou « Faut-il y croire ? ».


Je vais t’aider… Moi, je dirais : « Peux-tu y croire ? » ou « Peut-on y croire ? » à ces gens, à ces puissants… Et là, si l’on songe un instant que ce pourrait, tous comptes faits, bien être un épisode de La Guerre de Cent Mille Ans, que les riches et les puissants font aux pauvres afin de multiplier leurs richesses, d’accroître leur pouvoir, de renforcer leur domination, d’asseoir sur des bases plus fermes l’exploitation, alors, la chanson devient lumineuse.


C’est bien ce que j’ai pensé en faisant le choix d' « Y Croire » et ce que j’ai découvert en l’ayant fait. Le reste est licence poétique.


Fort bien. Alors, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde encombré de puissants, perverti par l’Église, étouffé par les médias et cacochyme.


Heureusement !


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane



Qui a cru
Aux mensonges des bouches aliénées aux monnaies,
Aux mots d’un pouvoir qui s’incline aussitôt face à un plus rapace,
Qui en trente ans de sous-culture médiatique entre canaux et cannaies ;
À ces langues avides des marchés
Qui pour leurs frasques
Ont vendu le Pays au pire Moyen-Âge
À moins que ce ne soit encore préhistoire
Ce parler sans écouter et ne pas avoir de mémoire…

Y croire ? Y croire ?
Les nouveaux chefs ont des faces toujours plus dures.
Tous habillés de noir métallisé comme leurs voitures.

Y croire ?
Qu’ainsi le rouge est moins rouge et le noir toujours plus noir.
Ne la sens-tu pas cette décadence ? Cette odeur de Bas-Empire ?

Espérons qu’ils soient bannis de l’histoire
Sans une page, une ligne et sans mémoire.

Et maintenant que vous avez mis à genoux ces braves gens,
Des ouvriers, des paysans des pêcheurs qui de toujours ont cherché à vous donner le meilleur mais jamais considérés en rien

Et où toi chère mère Église, maintenant de toutes la plus enceinte,
Toi qui, avec ta CEI, ton IOR, ton Opus Dei,
Nous montre comment tu es à la sainte messe de ta caste,
Ton Christ te récompensera de sa compassion immense.

Y croire ? Y croire ?

Les nouveaux chefs semblent tous des Al Capone
Tous vêtus du même costume rayé,
Et avec l’armée des sauveurs
Sortent des banques, entrent dans les ministères.

Y croire ?

Qu’ainsi le rouge est moins rouge et le noir toujours plus noir.
Ne la sens-tu pas cette décadence ? Cette odeur de Bas-Empire ?


Espérons qu’ils soient bannis de l’histoire
Sans une page, une ligne et sans mémoire.

Et nous serons tous ensemble
Dans une course face au soleil
Avec la force et l’émotion
Dans une embrassade de paroles
Et puis le grain sera lumière
Et le pain sera paix
Dans une envie d’infini
Ainsi libres d’aimer

La valeur du rien, n’y pas croire.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire