lundi 21 décembre 2015

SOCIÉTÉ JE TE HAIS !

SOCIÉTÉ JE TE HAIS !

Version française – SOCIÉTÉ JE TE HAIS ! – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson italienne – Società io ti odio – Alessio Lega – vers 1990.
Texte dAlessio Lega
Lib
rement inspiré de:
Société tu m’auras pas d
e Renaud




Je hurle ma rage et sais que j’exaspère
Comme la puce folle sur le cou de la panthère.
Mais il me reste la colère seulement
À vomir dans le cou des gens.





Déposée aux Archives Prolétariennes Internationales de Milan, fondées et tenues par Santo Catanuto, Société je te hais doit probablement sa survie au Canto anarchico in Italia Chant anarchiste en Italie du même Catanuto et de Franco Schirone, où elle a été insérée dans l’édition de 2009 à la page 353. Ce doit être une des premières chansons écrites par le très jeune Alessio Lega, inspirée d’une célèbre chanson d’un autre qui était très jeune en 1974, Renaud. Mais si pour Renaud la « société ne l’aurait pas eu », Alessio Lega âgé de vingt ans ou un peu plus déclarait même tout sa haine à la société elle-même.

Si, sûrement, il ne nous est pas donné 
de savoir quels et combien de dommages Alessio procuré à « Caritas », ce qui peut-être est à regretter un peu est que cette chanson primordiale dans sa production n’en ait pas provoqués en tant que chanson en soi, perdue qu’elle est dans un volume et absolument inconnue au grand Réseau jusqu’aujourd’hui. Nous cherchons donc à remédier, aussi parce que – disons-le franchement – on ressent beaucoup le manque de fiers « détestateurs » de la Société, de ses ordres constitués et de ses composants « spirituels ». [RV] 

On ne peut pactiser avec ta violence,
Il y a quelque chose de pourri dans ton existence
Et je ne m’accorderai jamais avec ce que tu as fait,
Carcela dit entre nous, société, je te hais.
Il n’y a pas moyen de s’entendre entre nous ;
Quand je hurle ma douleur, tu me traites de fou.
Ce contrat entre nous, je ne l’ai jamais signé
Et jusqu’à mon dernier souffle, société je te haïrai.

Tu aimes les uniformes : les tenues, les costumes ;
Si dessous, il y a un fauve, tu ne vas pas y voir.
Je hais ton soldat, je hais ton gendarme ;
J’aimerais le voir pendre aux drapeaux noirs !
Je suis sanguinaire ! Je suis imparfait !
Mais lui se croit viril… et ce n’est même pas un homme !
Société… je te hais !

Tu te débarrasses en vitesse de celui qui te rejette ;
À le cataloguer « clochard » ou « drogué », tu es toujours prête.
Puis quand sous ta « civilisation », tu les as écrasés ?
Tu donnes le coup de grâce de ta pitié,
Société, je te hais !
Et préviens tes bonnes sœurs et préviens tes curés,
Car ce seront les premiers à être égorgés !
Nous rendrons ainsi la « charité chrétienne »
Eux « fils de dieu », nous « fils de pute ! »
Société, je te hais !

Ne nous dites pas que « famille et travail » sont pour l’homme,
Ni ce vide dédain qu’on appelle« décorum ».
Nous ne voulons pas de maîtres, nous ne voulons pas de prophète ;
Nous fracasserons au sol toutes vos comètes
Et votre asphyxiant secours qu’on dégueule,
Nous vous le rabattrons sur la gueule.
Société, je te hais !

Je ne cherche pas mes barreaux, je ne veux pas vivre en travaillant ;
Les cages sont des cages, même les cages d’or !
Vous exploitez mon esprit, vous exploitez mon corps,
Mais si je ne sers plus,
Mais si je ne sers plus… vous débranchez le courant
Société, je te hais !
Si je trouve encore des paroles qu’elles soient dures et sourdes ;
Si vraiment je dois claquer, je sauterai sur les cordes
Pour trouver ma voix, avoir l’illusion
De pouvoir vous renverser d’une chanson.
Société, je te hais !

Je hurle ma rage et sais que j’exaspère
Comme la puce folle sur le cou de la panthère.
Mais il me reste la colère seulement
À vomir dans le cou des gens.
Pour aller au-delà de la mascarade
De la « société », chercher ce que nous sommes :
Amis… frères… camarades,
Je vous aime !




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