samedi 19 juillet 2014

LA CATHOLICADE DE LA SEMAINE 14 juillet 2014


LA CATHOLICADE DE LA SEMAINE

14 juillet 2014

DERNIÈRES NOUVELLES DU CATHOLAND


LE VAINQUEUR : La Commune de Bologne



Version française des Dernières Nouvelles de l'UAAR – Union des Athées, Agnostiques et Rationalistes. (14 juillet 2014) - http://asinonuovo.blogspot.com/2014/07/la-catholicade-de-la-semaine-14-juillet.html
Texte italien : http://www.uaar.it/news/2014/07/14/clericalata-della-settimana-28-comune-bologna/


Précepte

Italiens, encore un effort pour devenir laïques !



Juste une petite note de terminologie pour expliquer le choix du mot « catholicade », comme traduction du mot italien de « clericalata ». À première vue, puisque le mot n'existe pas en langue française, il eût été plus judicieux de créer un néologisme à partir de la racine utilisée en italien, ce qui aurait donné : « cléricalade » et en effet, c'eût pu être très bien. Mais... c'eût aussi passer à côté de « la spécificité » italienne, à savoir que le pays et la population italienne sont depuis l'époque mussolinienne, dans un étrange mariage de l'Église et de l'État, mis sous l'empire catholique.
Dès lors, sauf à vouloir noyer le poisson et mettre sous le boisseau cette véritable captation, il nous est apparu que le mot « catholicade » rendrait mieux compte de la réalité de ces petits (et grands) faits.

Jusqu'à présent, le traducteur lisait avec le sourire ces catholicades recensées par les amis de l'UAAR, mais chemin de croix faisant, il s'est aperçu qu'elles décrivaient particulièrement bien une certaine ambiance, caractéristique des pays en proie à une « théocratite » et singulièrement, l'Italie, victime de la forme particulière de cette endémie qu'est la catholite. En fait, l'Italie souffre de « catholite aiguë ».

On publiera donc des catholicades au gré de nos disponibilités de temps. Mais revenons à la rubrique de l'UAAR.


Chaque semaine nous publions un petit dossier consacré à l'affirmation ou à l'acte le plus clérical de la semaine accompli par des représentants d'institutions ou de fonctions publiques. La rédaction est consciente que la tâche de trouver la catholicade qui mérite le prix est une entreprise ardue, vu le grand nombre de candidats, mais elle s'engage à fournir même dans ce cas un service à la hauteur des attentes de ses lecteurs. Au contraire, elle remercie en avance ceux qui signaleront d'éventuelles « perles ».





PREMIER PRIX DE LA SEMAINE :



LA CATHOLICADE DE LA SEMAINE EST CELLE

DE LA COMMUNE DE BOLOGNE





Le Maire et l'évêque

Qui n'a pas tenu compte du résultat du référendum de l'an passé (qui avait vu triompher un groupe de citoyens qui exigeait que l'argent public aille aux écoles publiques contre l'establishment local – maire PD y compris) et a encore augmenté les fonds alloués aux écoles privées – catholiques, c'est-à-dire principalement à la Curie de Bologne. Augmenter les fonds aux écoles catholiques ? Ça va de soi en Catholand.

Et si ce n'était que ça... Mais...
Entretemps le principal initiateur des écoles privées, la Curie de Bologne, est devenue actionnaire majoritaire d'une multinationale de 1.7 milliards d'Euros. Voyez un peu à quelle institution misérable ces fonds, qui sont ceux qui doivent être alloués à l'enseignement public, sont dévolus.
Ces établissements scolaires se trouvent évidemment sous la houlette de la « Curie » ; la chose vaut d'être précisée, car :

Extrait de presse :

LA CURIE (BOLOGNE) S'EMPARE D'UNE MULTINATIONALE

D'1,7 MILLIARD D'EUROS


Il y a deux ans l'entrepreneur Manini établit un testament en faveur de l'Église, nommée héritier universel. Et conflit avec les parents, auxquels maintenant iront 60 millions d'euros. Après une longue bataille légale, on conclut ainsi le « Dinasty » bolognais.

de LORENZA PLEUTERI


BOLOGNE - Un riche entrepreneur qui meurt prématurément et laisse une fortune à la Curie, en déshéritant les parents. Un testament olographe confié aux bons soins d'un dentiste, et à trois autres moins insolites. Une bataille judiciaire chauffée à blanc. Des avocats de haut vol, des affairistes, des médiateurs plus qu'intéressés. Des intrusions nocturnes dans les bureaux des avocats et des pressions à la limite du pénal. Des comptes à l'étranger, l'ombre de l'Ior (Institut des Œuvres religieuses). Une cousine qui revendique d'être en réalité une sœur et enclenche la procédure pour une reconnaissance posthume de paternité.

Il aurait fallu l'imagination d'un romancier pour écrire cette histoire, une sorte de Dinasty à Bologne et un feuilleton riche de coups de théâtre, parvenue au dernier chapitre. La saga du Faac et de l'héritage disputé de Michelangelo Manini, patron d'une usine de grilles automatisées de Zola Predosa, prête à se conclure après deux ans et quelque le partage, en accord de tous les plaideurs ou presque. Sept membres de la famille de l'entrepreneur et de la Curie bolognaise, par lui nommée héritier universel, dans la nuit ont conclu et ont souscrit à l'accord qui met le point final à l'affaire. Les parents recevront donnent d'Altabella une donation de 60 millions et en échange cesseront les hostilités judiciaires, en s'engageant à ne pas rouvrir le front dans futur.
Dès lundi, les papiers seront présentés au Tribunal civil. Ensuite, sauf des inattendus imprévus ou des ultérieurs coups de théâtre, la voie sera maintenant entièrement libre. Dans le coffre-fort de Faac et de l'actionnaire majoritaire, la Curie (Bologne), rentreront les parts séquestrées par le juge civil pendant la cause et confiées à un gardien. Il n'est pas question de cacahuètes. Le patrimoine de l'entreprise, en partie dans les mains d'associés français, à la mort de Manini fut évalué 1,7 milliard. Et dans la balance il y avait, et il y a, les destins de centaines de travailleurs.



En somme, la Commune de Bologne ne fait qu'appliquer l'adage : « On ne prête qu'aux riches ». Il paraît que c'est plus sûr... Pas sûr !



Mentions spéciales :


LE PRÉSIDENT DE LA PROVINCE DE VERONA GIOVANNI MIOZZI (FORZA ITALIA), QUI :

veut écrire aux dirigeants scolaires en vue de fournir , s'ils servent, des crucifix aux écoles. Évidemment aux frais de la Province.

Extrait de presse :
LE MORCEAU D'ANTHOLOGIE DU PRÉSIDENT

« J'ai appris avec plaisir la décision du maire de Padoue Massimo Bitonci de rendre les crucifix obligatoires dans les édifices publics de sa Commune, comme symbole de nos traditions. Cela me fait plaisir parce que même moi, comme maire d'Isola della Scala, j'avais édicté le même acte il y a quelque temps et je l’avais fait avec conviction. De la même manière, en 2009, parmi les premiers actes de ma Commission, il y a eu la distribution aux lycées véronais de crucifix qui avaient été acquis précédemment. Aujourd'hui, la position de Bitonci m'a fait repenser à l'événement et j'ai décidé que j'écrirai une nouvelle lettre aux dirigeants scolaires en demandant si avec l'augmentation des classes de ces dernières années, ils ont d'autres nécessités. Auquel cas, la Province est en mesure de fournir d'autres crucifix et j'irai personnellement les livrer. Un geste symbolique qui je le souhaite sera interprété de la juste manière : les salles scolaires sont les lieux dans lesquels nos enfants passent beaucoup de leur temps et où ils se forment comme citoyens italiens, 


Giovanni Miozzi
Président de la Province de Vérone »




Comme on le voit, le Président Miozzi n'y va pas par quatre chemins. Le crucifix pour tous et partout. Un crucifix public, un objet salvateur pour la jeunesse qui aura tout intérêt à bien se l'enfoncer... Sinon, gare! Car, le Président le dit explicitement, il faut qu'il serve cet instrument... À quoi ? Le Président ne le dit pas vraiment... Sans doute à enfoncer les valeurs chrétiennes dans les têtes et tels les fers rouges dont on marque le troupeau, à marquer à vie les populations. Bref, si l'on plante les choux entre les cailloux avec les genoux, on plante les racines chrétiennes dans l'âme et le cerveau des gens à coups de crucifix. Et si le peuple n'est pas d'accord, on l'excommunie, on le vilipende, on le contraint.

Évidemment, entre Miozzi et Bitonci, c'est « je te passe le beurre et tu me passes le fromage », on se tient les coudes, on se soutient mutuellement. Quoi de plus normal en Catholand que développer une offensive concertée afin d'imposer les instruments de l'évangélisation des populations et de mise au pas du troupeau. Les bergers sont en petit nombre et les moutons sont un peuple considérable. Et pensez-vous et même, c'est le cas de le dire, croiriez-vous un instant qu'ils agissent d'initiative, ou alors, par l'opération du Saint-Esprit. Qui donc leur inspire de si belles pensées ? Et si bien enrobées de miel ecclésial ? Quel est donc l'ordre qui manie si bien le bâton sous la soutane ? En clair : qui est derrière cette offensive cléricale tous azimuts ? On distribue des croix, des croix sacrées, on va en (re)mettre partout... On a déjà connu ça... « Ma, noï, non siamo cristiani », disaient les paysans de Lucanie... Ils savaient pourquoi.


L'EUROPARLEMENTAIRE, MEMBRE DE LA LIGUE (DU NORD), GIANLUCA BUONANNO, EN QUALITÉ DE MAIRE DE BORGOSESIA, QUI :
Après avoir voté couvert d'une burqa pour « défendre les racines chrétiennes », a manifesté son intention d'édicter une ordonnance pour verbaliser les baisers homosexuels en public et il a affiche dans ses bureaux le crucifix avec la photo de Poutine.

Puisque le dénommé Buonanno aime les baisers  homosexuels et qu'il n'a pas précisé s'il s'agit de baisers en messieurs ou entre dames, nous lui offrons une série complète.




LE PRÉSIDENT DES SÉNATEURS NCD (Nouveau Centre Droit) MAURIZIO SACCONI, QUI :
Face aux critiques formulées par le Chef de l'État au Parlement en raison de son silence sur les thèmes bioéthiques, a commenté : «J'espère que vous ne voulez pas le déchirement de la nation ».

Extrait de presse :

dans une note remise à la presse, Maurizio Sacconi, président des sénateurs du Nuovo Centrodestra (NCD) déclare :. 
« J'espère que les expressions attribuées au président Napolitano à l'occasion de la rencontre avec le Comité national de bioéthique ne sont pas une sollicitation au Parlement pour qu'on délibère sur les thèmes éthiques sensibles en créant des divisions dans la nation à partir des principes-mêmes sur lesquels elle a été fondée avant même la naissance de l'État unitaire et que la Charte constitutionnelle a ensuite repris. Le Parlement n'est pas resté inerte parce que la discussion sur ces thèmes a aidé une écoute réciproque et a permis d'éviter jusqu'à présent des solutions idéologiques. De l'homophobie aux unions civiles, à la fécondation artificielle, à la tutelle de la vie dans les conditions de plus grande fragilité, une chose est la solution de problèmes pratiques inhérents la défense de la dignité humaine ; une autre est leur instrumentation pour construire une anthropologie d'État opposée à la naturelle. Le Nouveau Centre droit sera toujours indisponible pour négocier des principes que des croyants et des incroyants devraient reconnaître parce qu'ils appartiennent à l'expérience forgée au travers des siècles notre peuple ».




LE MOUVEMENT CINQUE STELLE  (5 étoiles) QUI :
en appelle au pape pour soutenir le combat contre l'extension des ouvertures de magasins aux dimanches et jours de fête.



On pourrait suggérer également que l'on ferme les petits commerces et les supermarchés ecclésiastiques également les dimanches et jours de fête. On espère être entendu en hauts lieux et que cesse bientôt en Europe cette concurrence déloyale des Églises, qui ont en plus le privilège (et le culot) de se faire financer par les argents de toute la population. Ce qui est, somme toute, un détournement de fonds publics.

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