LA
CATHOLICADE DE LA SEMAINE
7
juillet 2014
DERNIÈRES NOUVELLES DU CATHOLAND
LE
VAINQUEUR : Ministère de l'Économie et des Finances
Version
française des Dernières Nouvelles de l'UAAR – Union des Athées,
Agnostiques et Rationalistes. (23 juin 2014)
- http://asinonuovo.blogspot.com/2014/07/la-catholicade-de-la-semaine-30-juin.html
Texte
italien : http://www.uaar.it/news/2014/07/07/clericalata-della-settimana-27-ministero-delleconomia/
Précepte
Italiens,
encore un effort pour devenir laïques !
Juste
une petite note de terminologie pour expliquer le choix du mot
« catholicade », comme traduction du mot italien de
« clericalata ». À première vue, puisque le mot
n'existe pas en langue française, il eût été plus judicieux de
créer un néologisme à partir de la racine utilisée en italien, ce
qui aurait donné : « cléricalade » et en effet,
c'eût pu être très bien. Mais... c'eût aussi passer à côté de
« la spécificité » italienne, à savoir que le
pays et la population italienne sont depuis l'époque mussolinienne,
dans un étrange mariage de l'Église et de l'État, mis sous
l'empire catholique.
Dès
lors, sauf à vouloir noyer le poisson et mettre sous le boisseau
cette véritable captation, il nous est apparu que le mot
« catholicade » rendrait mieux compte de la réalité de
ces petits (et grands) faits.
Jusqu'à
présent, le traducteur lisait avec le sourire ces catholicades
recensées par les amis de l'UAAR, mais chemin de croix faisant, il
s'est aperçu qu'elles décrivaient particulièrement bien une
certaine ambiance, caractéristique des pays en proie à une
« théocratite » et singulièrement, l'Italie, victime de
la forme particulière de cette endémie qu'est la catholite. En
fait, l'Italie souffre de « catholite aiguë ».
On
publiera donc des catholicades au gré de nos disponibilités de
temps. Mais revenons à la rubrique de l'UAAR.
Chaque
semaine nous publions un petit dossier consacré à l'affirmation ou
à l'acte le plus clérical de la semaine accompli par des
représentants d'institutions ou de fonctions publiques. La rédaction
est consciente que la tâche de trouver la catholicade qui mérite le
prix est une entreprise ardue, vu le grand nombre de candidats, mais
elle s'engage à fournir même dans ce cas un service à la hauteur
des attentes de ses lecteurs. Au contraire, elle remercie en avance
ceux qui signaleront d'éventuelles « perles ».
PREMIER
PRIX DE LA SEMAINE :
LA
CATHOLICADE DE LA SEMAINE EST CELLE
DU
MINISTÈRE DE L'ÉCONOMIE ET DES FINANCES
Qui d'un décret a, de fait, exempté les écoles, les instituts, les universités... et les cliniques et hôpitaux catholiques du paiement de l'Imu et de Tasi ; on y ajoutera quasiment tous les centres de soins, auberges et activités sportives de l'Église.
On retiendra ici la portée générale de la manœuvre ; pour
les détails techniques, se reporter à la presse italienne .
L'important étant que après un parcours tortueux, et trois
gouvernements, l'affaire arrive à bon port. Il y a fallu du temps,
car même en Catholand, il convient de prendre des précautions et
d'enrober la mixture d'un miel douceâtre pour la faire avaler sans
trop de réticences aux populations. On ne sait jamais qu'elles (les
populations) se rendraient compte qu'on les saigne pour le plus grand
profit de l'Église Catholique et de ceux qui en vivent. Car, faut-il
le rappeler, d'un côté, s'il y a exemption de l'impôt, de l'autre,
il faut bien trouver les moyens de financer – par exemple – les
services publics, les écoles, les universités, les pensions, les
services de santé, les transports, les communes … En somme, toute
somme qui ne revient pas au trésor public doit être trouvée en
imposant d'autres personnes... En somme, il y a là comme un racket
ecclésiastique, perpétré au nom de Dieu et de ses exemptés
serviteurs...
Mentions
spéciales :
Extrait
de presse :
La Région Lombardie a approuvé un amendement qui revient à déclarer « son opposition à toute tentative d'introduire dans le système juridique des dispositions normatives propres à altérer la structure de la famille » et un amendement qui tend à instituer la « Fête de la Famille naturelle, fondée sur l'union parmi homme et femme » ...
Présenté par la Ligue Nord, pourtant... nombre de ses formulations sont tirées d'un texte rédigé en 2013 par Gianfranco Amato, président des Juristes pour la Vie.
Gianfranco Amato, président des Juristes pour la Vie. |
Fait
confirmé par un article publié par Intelligonews le 27
juin, dans lequel les Juristes pour la Vie se vantent
d'avoir contribué à la rédaction du texte avec la volonté de
contrecarrer « l'idéologie du genre et homosexuelliste dans
les écoles ».
Pour donner autorité à sa position, l'association catholique cite le Pape Francesco et ses paroles de dénonciation d'une présumée « expérimentation éducative sur les enfants, employés comme cobayes de laboratoire, dans des écoles qui ressemblent toujours davantage à des camps de rééducation et qui rappellent les horreurs de la manipulation éducative déjà vécue dans les grandes dictatures des génocides du Xxième siècle...». L'association catholique en prend prétexte pour prétendre à l'abolition de toute action destinée à soutenir le respect des différences pour introduire dans les écoles la « pensée unique » de la « valorisation des principes culturels, éducatifs et sociaux de la famille naturelle ».
Leur
objectif déclaré en 2013 était d'introduire ce texte dans les
actes du plus grand nombre possible d'institutions (État, régions,
provinces, communes …). On commence par la Lombardie.
Source
de l'extrait
: http://gayburg.blogspot.com/2014/07/lombardia-la-mozione-263-e-stata.html#ixzz375vBsP9d
La
situation est bien pire qu'on pourrait le croire... Il s'agit
d'étendre l'emprise catholiste au-delà de toutes les limites qu'un
long combat pour les libertés avait réussi à lui tracer. Bref, on
assiste à une véritable offensive (et pas seulement en Catholie),
voulue et soutenue par le pape souriant (C'est pour mieux te tromper,
mon enfant !, disait le loup) – une nouvelle « Reconquista » :
en clair, une guerre civile contre tout qui ne se soumet pas à
l'emprise du Catholand. Il est temps de se souvenir que la Compagnie
de Jésus est aussi un ordre militaire, passé maître dans l'art de
la dissimulation et de la propagande ; que cette même compagnie
fut créée pour assurer la « reconquista » des
territoires occupés par l'Église et la colonisation du reste de la
planète ; que Francesco (le pape, pas mon petit-fils) est issu
de cet ordre très particulier.
À
voir la photographie, on penserait plutôt que c'est le pape de la
République italienne ou que la dite République est purement et
simplement une annexe du Vatican ou qu'elle est retournée à sa
vocation d'État du Pape. Giuseppe Garibaldi doit se retourner dans
sa tombe....
L'hypothèse
la plus vraisemblable et la plus pertinente est celle de l'existence
du Catholand où il est normal de rendre au pape ce qui est à la
République et à l'Église ce qui est au peuple – c'est-à-dire
tout le reste.
On
ne reviendra pas encore sur les dérives catholistes du sieur Bitonci
et de sa bande municipale, si ce n'est pour rappeler qu'il est déjà
apparu dans les catholicades en raison de son intention de répandre
(aux frais de la Commune) des crucifix dans toutes les classes des
écoles de la commune.
On
pourrait trouver étonnant que ce soit précisément ce même collège
qui a publié cette décision d'affecter 15.000 Euros aux
jeunes étrangers... Mais en fait, c'était là une décision de la
majorité antérieure et n'y pouvant rien changer et ne pouvant
revenir sur la décision, le maire fan de crucifix y a rajouter une
initiation aux « racines chrétiennes ». Comme quoi, en
Catholand, il s'agit de ne jamais oublier le message de propagande.
pour défendre les
racines chrétiennes a voté enveloppé d'une burqa.
Nouvelle
trouvaille du député membre de la Ligue et néo parlementaire
européen. Le jour de l'installation de la nouvelle législature au
Parlement européen, il s'est présenté au siège de Strasbourg
coiffé d'une burqa et a fait une singulière déclaration :
« L'Europe refuse les racines chrétiennes mais je ne veux pas
mourir musulman ». Et à la fin, il est allé voter en mettant
voile.
D'aucuns
diront qu'il s'agit d'un guignol et qu'il ne faut pas prendre ce
genre de clownerie au sérieux. Mais les choses ne sont pas si
simples.
Évidemment,
il s'agit d'un pitre, mais il dévoile assez bien l'état d'esprit
qui règne dans certains milieux catholistes ; une vision du
monde totalitaire et brutale qui n'est pas sans rappeler les manières
de certaines milices de sinistre mémoire.
La
« bénédiction des... hommes, femmes, enfants, vieillards,
animaux domestiques, oiseaux, terres, eaux... », que sais-je
encore ? Est une pratique courante en Catholand. Elle relève à
l'évidence de la superstition la plus ancienne et certainement
antérieure à l'arrivée des missionnaires catholiques, venus comme
chacun sait d'Asie pour évangéliser les populations vivant sur le
territoire de l'actuelle Europe. Replaçons les choses : ces
superstitions avaient du sens aux temps où les connaissances
humaines étaient moins développées qu'aujourd'hui, aux temps où
toutes sortes de phénomènes étaient effrayants car
incompréhensibles – les circonstances climatiques ou géologiques,
les maladies des hommes, des animaux et des plantes... Les pratiques
liées à ces superstitions avaient clairement une fonction de
placebo et les sorciers, sorcières, guérisseurs, mages, druides,
prêtres, officiants en tous genres agissaient comme des médecins du
corps social. Ces cérémonies et toutes les autres comédies du
genre avaient elles aussi leur utilité dans un tel cadre. Mais
aujourd'hui et ici, les choses n'ont plus la même fonction. Dans les
faits (et depuis des centaines d'années), l'ÉCAR (Église
Catholique Apostolique et Romaine) a détourné à son profit ces
usances et en use pour en quelque sorte « hypnotiser »
les populations, les encadrer et les enfermer dans des routines
sociales exclusives. Manières comme d'autres de marquer les brebis
du troupeau... et d'imposer publiquement (sur la place, sur la voie
publique...) le devoir se soumission.
Ce
n'est pas un hasard si dans la déclaration de libre-examen, on
trouve tout au début : « … ne doit jamais se
soumettre ».
À l'occasion de la fête de sant'Antonio a remis en fonction après plusieurs décennies la cloche (in italiano : campana) civique. Le but : « construire un pont entre laïques et croyants et entre institutions civiles et institutions religieuses, comme élément pour rassembler notre communauté » car la crise de la société actuelle « est fondamentalement une crise éthique ».
Extrait de
la circulaire du maire :
« Après plusieurs décennies, nous avons remis en fonction la cloche civique comme moyen pour signaler de grands événements de caractère national et citadin. Un geste symbolique pour montrer le lien profond entre notre Ville, la Procession de Sant'Antonio et les réjouissances antoiniennes. De cette façon, nous entendons montrer notre volonté de construire un pont, entre laïques et croyants et entre Institutions civiles et Institutions religieuses, comme élément rassembler notre Communauté. La crise qui traverse la société actuelle est fondamentalement une crise éthique. L'occasion de la Procession des Cierges, aujourd'hui plus que jamais, doit représenter, donc, la redécouverte d'un sens d'appartenance à la Communauté, dans le cadre de valeurs communes ».
On
ne veut pas croire... Ici, on ne veut pas croire que les responsables
politiques ne savent pas ce qu'ils font – ce serait un déni de
démocratie. Mais on constate qu'ils vont dans le sens du courant,
dans le sens où pousse le vent. Comment auraient-ils le plus grand
nombre d'électeurs s'ils ne les caressaient pas dans le sens du
poil, s'ils n'arrivaient pas à les attirer et à les retenir. Alors
que faire en Catholie ? Que faire en Catholand ? Que
faire dans un monde où le lobby catholique est implanté depuis des
siècles « au milieu du village », où l'Église mène un
virulent combat d'arrière-garde pour « maintenir les
traditions », pour « exalter la Communauté ».
Concept dangereux que celui de Communauté, qui mélange les genres,
qui rassemble pour mieux exclure... La Communauté est par essence
réductrice, elle institue le troupeau... et pour ce faire, elle
nécessite un discours rassembleur et des rites de cohésion et de
confusion et de marquage.
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