L'ASINO
RISUSCITATO
(Non È A Caso
'st'Asino Risuscitato)
L'Asino,
autrement dit L'Âne, "come il popolo è l'asino: utile,
paziente e bastonato" (comme le peuple l'âne est : utile,
patient et battu), est un périodique italien anticlérical qui a
cessé de paraître, interdit par le fascisme. Il était né en 1892
et entra dans le néant en 1925. Il en ressort aujourd’hui, mais du
côté d'ailleurs en âne libre qu'il est. Sous forme d'un
blog.... L'ASINO RISUSCITATO - L'ÂNE RESSUSCITÉ (Non È A Caso
'st'Asino Risuscitato - Il n'est pas ressuscité par hasard cet âne). Qui n'est autre finalement que L'Asino Nuovo.
Non È A Caso 'st'Asino... puisque sommé de
se définir, il répond, en âne parmi les ânes : « Noi,
non siamo cristiani, siamo somari ». Traduction : « Nous, nous ne sommes pas
des chrétiens, nous sommes des bêtes de somme ». Ceci avec la
bénédiction de Carlo Levi, qui rapportait cette antienne des
paysans de Lucanie dans son roman : « Cristò si è
fermato a Eboli ». En somme, nous sommes réfugiés au-delà
d'Eboli.
À propos de son nom, il a connu diverses
propositions de titres cet Asino : pêle-mêle, L'Asino libero,
L'Âne libéré, L'Âne déchaîné... Il a finalement choisi un
titre qui rappelle son origine : à la fois, la publication
romaine : L'Asino et certain roman grec, où il est question
d'un ressuscité.
Par ailleurs,
comme il se doit, cette résurrection est un acte de résistance ;
ainsi, découvre-t-on que l'autre devise de l'Asino est : Ora e
sempre : Resistenza !
Ainsi, pour en revenir à son histoire, l'ECAR
(Église Catholique Apostolique et Romaine) croyait en avoir été
débarrassée de cet Asino grâce à l'intime complicité du Vatican
avec le fascisme... dans le genre : « Je te passe le
beurre, tu me passes le fromage » – ce furent les accords du
Latran. Mais, voici l'Asino qui ressuscite au cœur de l'Europe afin
de reprendre le flambeau, celui de Ferrer et de ses camarades. Car le
peuple d'Europe a maintenant besoin de lui et il renaît de ses
cendres... ou plus exactement, il revient de son confinement dans les
limbes européennes.
Dans un
premier temps, il répercutera les nouvelles de la laïcité ( laïos
en grec devrait bien vouloir désigner le « peuple »,
celui des gens, celui des pauvres gens, la foule bigarrée des sans
rien, de ceux qui vivent à l'écart du pouvoir et de ses pompes –
de ses cérémonies, de ses rites et de ses splendeurs) en Italie (et
relaiera en langue française, les nouvelles de l'UAAR – Union des
Athées, Agnostiques et Rationalistes italiens), pays le plus exposé
aux foudres de l'Église. Par ailleurs, l'installation à Bruxelles
d'une association (ALBI – Action Laïque Belgo-italienne), dont le
but est d'apporter (dans la mesure de ses moyens) aide et assistance
aux laïques d'Italie le réjouit grandement. Ceci dit, on le verra à
l'usage, rien n'exclut de parler d'autres cieux.
Pour le reste,
l'avenir sera – comme toujours pour l'âne, où le conduiront ses
pas.
Lucien Lane
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