lundi 24 février 2014

L'ASINO RISUSCITATO

L'ASINO RISUSCITATO
(Non È A Caso 'st'Asino Risuscitato)

L'Asino, autrement dit L'Âne, "come il popolo è l'asino: utile, paziente e bastonato" (comme le peuple l'âne est : utile, patient et battu), est un périodique italien anticlérical qui a cessé de paraître, interdit par le fascisme. Il était né en 1892 et entra dans le néant en 1925. Il en ressort aujourd’hui, mais du côté d'ailleurs en âne libre qu'il est. Sous forme d'un blog.... L'ASINO RISUSCITATO - L'ÂNE RESSUSCITÉ (Non È A Caso 'st'Asino Risuscitato - Il n'est pas ressuscité par hasard cet âne). Qui n'est autre finalement que L'Asino Nuovo.

Non È A Caso 'st'Asino... puisque sommé de se définir, il répond, en âne parmi les ânes : « Noi, non siamo cristiani, siamo somari ». Traduction : « Nous, nous ne sommes pas des chrétiens, nous sommes des bêtes de somme ». Ceci avec la bénédiction de Carlo Levi, qui rapportait cette antienne des paysans de Lucanie dans son roman : « Cristò si è fermato a Eboli ». En somme, nous sommes réfugiés au-delà d'Eboli.

À propos de son nom, il a connu diverses propositions de titres cet Asino : pêle-mêle, L'Asino libero, L'Âne libéré, L'Âne déchaîné... Il a finalement choisi un titre qui rappelle son origine : à la fois, la publication romaine : L'Asino et certain roman grec, où il est question d'un ressuscité.

Par ailleurs, comme il se doit, cette résurrection est un acte de résistance ; ainsi, découvre-t-on que l'autre devise de l'Asino est : Ora e sempre : Resistenza !

Ainsi, pour en revenir à son histoire, l'ECAR (Église Catholique Apostolique et Romaine) croyait en avoir été débarrassée de cet Asino grâce à l'intime complicité du Vatican avec le fascisme... dans le genre : « Je te passe le beurre, tu me passes le fromage » – ce furent les accords du Latran. Mais, voici l'Asino qui ressuscite au cœur de l'Europe afin de reprendre le flambeau, celui de Ferrer et de ses camarades. Car le peuple d'Europe a maintenant besoin de lui et il renaît de ses cendres... ou plus exactement, il revient de son confinement dans les limbes européennes.

Dans un premier temps, il répercutera les nouvelles de la laïcité ( laïos en grec devrait bien vouloir désigner le « peuple », celui des gens, celui des pauvres gens, la foule bigarrée des sans rien, de ceux qui vivent à l'écart du pouvoir et de ses pompes – de ses cérémonies, de ses rites et de ses splendeurs) en Italie (et relaiera en langue française, les nouvelles de l'UAAR – Union des Athées, Agnostiques et Rationalistes italiens), pays le plus exposé aux foudres de l'Église. Par ailleurs, l'installation à Bruxelles d'une association (ALBI – Action Laïque Belgo-italienne), dont le but est d'apporter (dans la mesure de ses moyens) aide et assistance aux laïques d'Italie le réjouit grandement. Ceci dit, on le verra à l'usage, rien n'exclut de parler d'autres cieux.

Pour le reste, l'avenir sera – comme toujours pour l'âne, où le conduiront ses pas.

Lucien Lane

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